La Commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques dévoile l'approbation et les remboursements des comptes de campagne des candidats pour la campagne présidentielle 2022
Approbation des comptes de campagnes pour la présidentielle 2022
La Commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques (la CNCCFP) a rendu public vendredi 27 janvier 2023 son rapport des comptes pour la campagne présidentielle de 2022. Les budgets étaient tous plafonnés à 15 millions d’euros pour le premier tour et à 22 millions pour les deux candidats du second tour. Les 12 candidats ont vu leurs comptes approuvés, seul celui de Marine Le Pen n’est pas encore validé en raison d’un litige en cours.
La plus grosse dépense revient à Emmanuel Macron avec 16,54 millions d’euros, remboursés selon les dispositions légales à hauteur de 10,46 millions, soit 47% de la somme maximale autorisée. Si les candidats ne sont pas qualifiés au second tour, mais qu’ils détiennent plus de 5% des voix au premier tour, alors ils sont remboursés d’un peu moins de la moitié. C’est le cas d’Éric Zemmour avec 10, 83 millions déboursés, pour 7,8 millions remboursés. Cette disposition concerne aussi Jean-Luc Mélenchon, remboursé de 7,63 millions d’euros sur un total de 13,52 millions.
Le remboursement des campagnes selon les candidats
Enfin vient la dernière catégorie de candidats, ceux qui ont réalisé moins de 5% des voix et qui ne peuvent être remboursés qu’à hauteur de 800.000 euros. Certains l’avaient anticipé comme Jean Lassalle, Philippe Poutou ou Nathalie Arthaud. Ils ne devront de leur côté sortir de leur poche que des sommes relativement basses, respectivement 12.000 euros, 10.000 euros et 89.000 euros.
Anne Hidalgo, Fabien Roussel et Yannick Jadot ont quant à eux dépassé la limite en espérant faire un plus gros score. Ils seront remboursés de 800.000 euros également, mais devront faire face à une participation personnelle beaucoup plus importante. Respectivement 2.91 millions, 3.13 millions et 4.37 millions. C’est la candidate Les Républicains Valérie Pécresse qui enregistre enfin la plus grosse différence entre son remboursement, à 785.423 euros, et la dépense réalisée pendant sa campagne, à 13.554.449 euros. Soit un différentiel de 12,7 millions d’euros transformés en dette personnelle pour la candidate aux 4,78% des voix.