Laurent Wauquiez face aux enjeux politiques actuels : taxes américaines, condamnation de Marine Le Pen et relations franco-algériennes
Donald Trump et la guerre des taxes
Laurent Wauquiez, député LR de Haute-Loire et président du groupe Droite Républicaine à l'Assemblée nationale, a appelé à une réflexion quant à la protection de l'économie française face aux politiques de Donald Trump. Selon l'élu, "il faut qu’on fasse un traitement pour se protéger", en ajoutant "c’est le chaos". Face à ce qu'il qualifie de "loi du plus fort" imposée par les États-Unis, Wauquiez appelle à un éveil européen, critique l’Europe qui a, trop souvent selon lui, privilégié l'achat à l'extérieur plutôt que de promouvoir le local, le Made in France. "Face à Donald Trump, il faut opposer une préférence européenne", clame-t-il et propose par exemple d'opter plus souvent pour des pneus Michelin que des pneus importés de Chine.
Laurent Wauquiez se prononce également sur le sujet épineux du traitement fiscal des GAFAM. Pour lui, "il faut répliquer. Parce que sinon, on aura la défaite et le déshonneur". Mettant en parallèle le surcoût imposé aux commerces français et les bénéfices faramineux des géants du web grâce à des systèmes d’optimisation fiscale, il appelle à une taxation accrue de ces derniers.
La condamnation de Marine Le Pen et le futur des Républicains
Interrogé sur la condamnation de Marine Le Pen, Laurent Wauquiez y voit un problème d'ordre politique. "C’est un peu trop facile. Mme Le Pen est d’abord coupable d’avoir fait du détournement de fonds. Et on parle de millions d’euros." déclare-t-il. Mais il souligne également un "souci" de justice avec la mise en exécution immédiate de son inéligibilité, alors que son appel n'a pas encore été examiné.
Candidat à la présidence du parti Les Républicains, Laurent Wauquiez semble confiant face à Bruno Retailleau, son adversaire et actuel ministre de l’Intérieur. "Je n’ai pas de rival", déclare simplement le député de Haute-Loire. Il assure vouloir plutôt installer un "duo" plutôt qu'un "duel" et propose même à Retailleau une proposition qui remarque : "Je veux tendre la main à Bruno Retailleau pour lui proposer le poste le plus important au sein du parti, s’il est élu président des Républicains".
Relations tendues entre la France et l’Algérie
Enfin, concernant les relations entre la France et l’Algérie, Laurent Wauquiez se montre particulièrement critique vis à vis de la position française. "C’est une honte. C’est une humiliation. La France a capitulé. Pas un mot sur les OQTF, pas un mot sur Boualem Sansal !" dénonce-t-il. Il pose une condition à la reprise du dialogue avec l’Algérie : "Le gouvernement algérien doit s’engager sans condition à reprendre tous ses OQTF". Il rappelle aussi que la France peut utiliser des leviers économiques telles que les importations de gaz ou encore dénoncer les accords de 1968 pour se faire respecter.
Laurent Wauquiez livre ainsi une analyse sans langue de bois des enjeux politiques actuels, mettant en avant son positionnement et ses propositions, particulièrement en matière économique, de justice et de politique internationale
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L'entretien complet est à réécouter sur Sud Radio