Ayant reporté sa visite du Salon de l’Agriculture, François Fillon a donné une conférence de presse à son QG où il a annoncé avoir été convoqué par les juges d’instruction.
Un assassinat politique
François Fillon, candidat LR de la droite et du centre pour l’élection présidentielle, a donné à 12h30 une conférence de presse depuis son QG de campagne, à Paris. Le député de Paris a déclaré que son avocat avait été "informé de la convocation devant les juges d’instruction le 15 mars prochain", en vue d’être mis en examen, dans le cadre de l’information judiciaire lancée à son encontre pour abus de bien sociaux et détournement de fonds.
François Fillon n’a pas mâché ses mots quant à "l’assassinat politique" dont il estime être victime. Il a notamment dénoncé les irrégularités de la procédure, cette convocation inédite devant les juges d’instruction quelques jours seulement après la nomination des magistrats, "sur la simple base d’un rapport de police". Le candidat LR a enfin dénoncé la date de la convocation, deux jours seulement avant la fin du dépôt des parrainages pour les candidats à l’élection présidentielle.
"J'irai jusqu'au bout"
François Fillon continue de nier les faits. Il s’est ému de n’avoir pas été traité comme un justiciable comme les autres. "Cette convocation s’inscrit dans la ligne d’une enquête exclusivement à charge" a-t-il également expliqué, dénonçant la disparition de la présomption d’innocence dans cette affaire. Pour autant, l’ancien Premier ministre reste candidat. "Je ne me retirerai pas, j’irai jusqu’au bout. Au-delà de la procédure judiciaire, j’en appelle au peuple français. Seul le suffrage universel et non pas une procédure menée à charge peut décider qui sera le prochain président" a lancé le candidat.
"Je me rendrai à la convocation des juges. Je suis respectueux de nos institutions. Je leur dirai ma vérité, qui est la vérité" a-t-il conclu. Rendez-vous le 15 mars prochain. D’ici là, la campagne de François Fillon se poursuit, contre vents et marées.