Mardi 29 novembre, de nombreux Parisiens ont découvert un curieux tract accroché à leurs pare-brises. Un tract représentant Nicolas Sarkozy avec le slogan : « Pour la France, j'y vais quand même ». Mais de quoi s’agit-il ?
Nicolas Sarkozy serait-il de retour ? Aurait-il renoncé à soutenir François Fillon dans la course à l’Elysée ? De nombreuses questions ont envahi les rues parisiennes ce mardi 29 novembre. En cause : la dispersion dans différents arrondissements de la capitale d’un tract annonçant la nouvelle candidature de Nicolas Sarkozy. Une petite affiche, en papier glacé, avec la photo officielle de l’ancien président, réalisée lors de sa prise de fonction à l'Élysée en 2007, et accompagnée du slogan « Pour la France, j'y vais quand même ».
Toute la journée, les différentes rédactions parisiennes ont cherché à savoir qui se cachait derrière ce qui a rapidement été identifié comme un faux tract. Posté sur les réseaux sociaux, ce petit tract a fait parler de lui pendant de longues heures avant qu’on apprenne que les proches de Nicolas Sarkozy n’y étaient pour rien.
Un collectif d’artistes mobilisé contre l’élection présidentielle
Qui aurait intérêt à dépenser autant d’argent pour imprimer des tracts mais aussi eu le temps de créer le nom de domaine jyvaisquandmeme.fr ? Durant toute la journée, cette adresse menait à la page Wikipédia de la prison de Fleury-Mérogis. Mais, dans la soirée, elle a fini par mener à un blog intitulé « Il n'y aura pas d'élection présidentielle ». « Nous appelons à la constitution d’un contre-espace public et politique, partout en France, qui rende à son caractère dérisoire tout le spectacle décrépit de la politique », peut-on lire sur la page d’accueil du site.
Ce sont finalement nos collègues de l'émission Quotidien sur TMC qui sont parvenus à découvrir le nom de ceux qui ont orchestré cette campagne. Il s’agit du collectif d'artistes Boijeot-Renauld, un groupe fondé par trois artistes lorrains et qui a pour devise : « Quand on nous invite pas, on vient. Quand on vient, on nous invite plus ». Au total, 145 000 tracts ont été distribués dans la nuit de lundi à mardi. L’opération de communication a été efficace. Mais pour quel résultat ? Cela reste encore un peu confus.