L’annonce semble tellement folle qu’on s’interroge sur son sérieux. C’est pourtant bien vrai : le gouvernement a décidé de porter à 2500 € le montant maximum « d'aide au retour » pour les étrangers en situation irrégulière sur notre sol.
Le gouvernement ne parvient à repousser à la frontière les étrangers qui ne sont pas éligibles au droit d’asile. Pour rendre ce retour moins douloureux, le gouvernement n’a pas trouvé d’autre solution que de leur signer un chèque. Cette prime d’aide au retour avait été fixée à 650 €, elle a par la suite été augmentée de 350 € en octobre, et est désormais majorée de 1850 €, pour atteindre les 2500 €. Notons au passage que cet argent n’aidera pas les étrangers à payer leur biller retour en avion, puisque l’Etat (ou faut-il le rappeler, les Français) se charge déjà de régler ce trajet.
Mais que faire pour bénéficier de cette offre exceptionnelle ? Il faudra faire une demande avant le 31 décembre prochain. L’objectif est « d’augmenter significativement le nombre de départs volontaires aidés », a fait savoir Didier Leschi, le directeur général de l'Office français d'immigration et d'intégration (Ofii).
Une décision difficile à comprendre
Selon les données de l’Ofii, un peu plus de 3000 reconduites à la frontière ont été rendues possible cette année mais l’objectif est d’en obtenir 1500 de plus d’ici la fin de l’année. Vous pensiez que le gouvernement allait s’arrêter en si bon chemin ? Mais non, mais non... Dans leurs pays, ces clandestins pourront bénéficier d’une nouvelle aide financière qui pourra atteindre les 10 000 € pour la réinsertion sociale, l'emploi ou la création d'entreprise.
Nous sommes d’ores et déjà désolés pour l’ensemble des chefs d’entreprise français qui vont lire ce papier et qui auraient bien aimé, eux aussi, recevoir une prime de 10 000 € pour se lancer. Plus sérieusement, on ne peut que s’étonner de l’aveuglement des personnes qui ont pris de telles décisions. Comment ne comprennent-elles pas que de telles compensations financières risquent de créer des appels d’air encore plus importants ? Que risquera un Afghan, de retour chez lui, à usurper l’identité d’un de ses concitoyens pour retourner en France et retenter de toucher les 2500 € qui représentent une somme considérable dans son pays ?