Dans les sondages, Bruno Le Maire apparaît en troisième position dans la course à la primaire de la droite et du centre. Pour exister et gagner des sympathisants, le voilà donc parti en guerre contre l’ancien chef de l’Etat.
Pour Bruno Le Maire, Nicolas Sarkozy
Bruno Le Maire en est certain, il doit exister s’il veut gagner et il pense qu’il peut gagner cette primaire de la droite et du centre. Alain Juppé ? Les Français n’en veulent plus. Nicolas Sarkozy ? Il risque d’être rattrapé pas ses ennuis judiciaires. « Il y a des places pour tous les conquistadors de la planète. Simplement, il faut le prendre et se positionner vite », explique le candidat dans un reportage sur France 3. « Celui qui va l'emporter, et je pense honnêtement que ce sera moi – mais admettons même que ce ne soit pas moi... Ceux qui auront existé entre maintenant, au mois de juin, et novembre, seront les vainqueurs. »
Et d’ajouter : « Tous ceux qui se seront ramenés dans des trucs de parti ou sont proches de Sarkozy, qui finira à mon avis en short, c'est fini, c'est tout. C'est tout. » Faut-il comprendre que s’il est exclu du 2nd tour il choisira sans hésiter Alain Juppé ? C’est plus que probable en effet.
Tout sauf Sarkozy ?
Invité dimanche du Grand Rendez-vous Europe 1-ITélé-Les Echos, le député de l'Eure avait donné son avis sur cette question : « Ralliement à personne. À personne. Le vainqueur aura le soutien de chacun des candidats à la primaire, je n'ai aucun doute là-dessus. De ralliement, il n'en est pas question », a-t-il expliqué. « Je le ferai d'autant plus facilement que ce vainqueur, ce sera moi ». On imagine bien que s’il est candidat c’est qu’il croit en sa victoire mais s’il n’arrive pas au 2nd tour, que fera-t-il ?
« Depuis 2012, je dis que le vieux système politique est mort. Depuis 2012, je dis qu'il n'est pas bon dans une démocratie - même si chacun est libre - qu'un ancien président de la République revienne se représenter », a-t-il détaillé. « Parce que dans aucune autre démocratie au monde, ça se passe comme ça. En 2014, a-t-il poursuivi, je me suis présenté à la présidence de l'UMP. J'ai bâti un projet, j'ai rencontré des dizaines de milliers de personnes. Je défends des convictions. » C’est un peu plus clair ?