La chaîne de télévision australienne Channel 7 diffusait, le 18 septembre dernier, un reportage montrant deux femmes en burkini se faisant chasser par des baigneurs, sur une plage de Villeneuve-Loubet, dans les Alpes-Maritimes. Un reportage qui aurait été monté de toute pièce.
Montrer à quel point la population locale était hostile aux musulmanes
Des femmes en burkini chassées de la plage par des Français ne supportant par leur présence. C’est le reportage que des milliers d’Australiens ont pu regarder sur Channel Seven, la deuxième chaîne australienne en termes d'audience, le 18 septembre dernier. Un document qui avait pour vocation de montrer à quel point la population française était hostile aux musulmans. Mais la vidéo a circulé sur Internet et de nombreux témoins de la scène sont allés voir les journalistes de Nice Matin pour leur raconter ce qui s’était vraiment passé.
« Ils nous ont dit : “Ça ne s'est pas passé comme ça. On a vu ce trio au comportement bizarre, qui marchait sur la plage, s'arrêtait, repartait. Comme s'ils attendaient que les gens réagissent. Plus haut, sur la route qui longe le bord de mer, un technicien filmait avec une caméra, une femme, sans doute une journaliste, à son côté”. L'un des témoins a ajouté qu'une voiture, du genre VTC, attendait le petit groupe », raconte Marie Cardona, journaliste à la rédaction Web de Nice-Matin, à nos confrères du Figaro.
Des acteurs qui n’étaient pas là par hasard
Au cours du reportage, un homme d’une soixantaine d’années lance aux deux femmes : « Vous faites demi-tour et vous partez ». Or, selon des témoins de la scène ont indiqué aux journalistes niçois qu’il s'adressait au cameraman. « Il y avait des enfants sur la plage, dont les nôtres, et on ne voulait pas qu'ils soient filmés », a expliqué à Nice-Matin sa nièce. Autre détail qui ne laisse pas trop de doute quand à l’authenticité du reportage : les caméras étaient installées avant même l'arrivée des baigneuses.
Le quotidien The Australian qui a été informé de la supercherie a d’ores et déjà qualifié le comportement de ses confrères de « pratique journalistique contraire à l'éthique ». Le quotidien a par ailleurs révélé que le père de la jeune fille qui apparaît dans le reportage n’est autre que Ghayath Alshelh, le président de l'Islamic charity projects association à Sydney, une association qui défend un islam radical. Curieuse pratique en effet…