Samedi 3 septembre, Marine Le Pen a fait sa rentrée politique à Brachay, en Haute-Marne. Lors de son discours elle s’est présentée comme une « femme libre » et n’a pas hésité à attaquer son ancien rival : Nicolas Sarkozy.
« Je suis libre par rapport à l'argent du Qatar »
Marine Le Pen, la patronne du Front National, ne pardonne pas à Nicolas Sarkozy d’avoir fait campagne en 2007 sur le terrain de son parti pour finalement appliquer une politique aux antipodes des préoccupations des électeurs FN. C’est pourquoi, en 2012, lors du 2nd tour, elle n’a pas appelé à voter pour lui. A quelques mois de la prochaine présidentielle, alors que Nicolas Sarkozy tente un retour en force, Marine Le Pen a tenu à faire savoir à ses militants ce qu’elle pensait de cette candidature.
« Je suis libre par rapport à l'argent du Qatar, des banques et des multinationales, par rapport à l'UE ou l'Allemagne qui la domine, par rapport aux médias, par rapport au bilan de cette classe politique, par rapport aux ambitions des uns et des autres », a-t-elle lancé avant de pointer directement du doigt l’ancien chef de l’Etat « qui se voudrait le champion médiatique de la lutte contre l'islamisme radical » mais qui a fait « allégeance au promoteur mondial du wahabbisme », le roi Salmane d'Arabie saoudite.
Nicolas Sarkozy, responsable du communautarisme ?
Face à la presse, elle n’en est pas restée là : « Sarkozy luttant contre le communautarisme, c'est à hurler de rire. Il est le symbole du cynisme », a-t-elle lancé. Et pour faire résonner son nouveau slogan « La France apaisée », elle a lissé son discours le rendant ainsi presque inattaquable : « La femme est l'égale de l'homme, en tous points. Partout », a-t-elle fait savoir. « Elle a le même droit à la liberté, à la plage comme à l'école, dans la rue comme dans l'entreprise ». Et d’ajouter : « Nous ne reconnaissons qu'une seule communauté, la communauté nationale. »
À partir du 22 septembre, Marine Le Pen va dévoiler son programme grâce à sept grandes conventions thématiques qui mettront en avant cinq propositions concrètes. Seront abordées les questions de l’école et l’enseignement, de « la France, pays d’entrepreneurs et d’innovation », ou encore de « la République apaisée ». Selon les derniers sondages, la présidente du Front national devrait arriver en tête au premier tour de la présidentielle avec environ 30 % des voix mais devrait être battue ensuite quelque soit le candidat en face d’elle.