Après Renaud Camus et Henry de Lesquen, on apprenait mardi 28 juin que l'association de catholiques intégristes Civitas pourrait avoir un candidat en 2017. Mais quel électorat représentent ces mouvements à la droite de l’extrême droite ?
Civitas a obtenu le statut de parti politique
Le Parisien révélait, mardi 28 juin, que l'association de catholiques intégristes Civitas avait obtenu le statut de parti politique le 23 avril dernier, se donnant pour objectif d’œuvrer « à promouvoir et défendre la souveraineté et l'identité nationale et chrétienne de la France en s'inspirant de la doctrine sociale de l'Eglise, du droit naturel et des valeurs patriotiques, morales et civilisationnelles indispensables à la renaissance nationale », selon les mots du président de l’association, Alain Escada qui, rappelons-le, est de nationalité belge.
Mais si Civitas devait présenter un candidat, quel serait son programme ? « Notre objectif prioritaire sera au moins autant de dénoncer l'incohérence des démocrates en peau de lapin que de démasquer la démocratie elle-même et d'en montrer la nature congénitalement menteuse lorsqu'elle se veut représentative, seule source de légitimité, seul système rationnel », peut-on lire dans la revue trimestrielle de l’association que nos confrères du Figaro ont pu consulter.
Des candidatures farfelues ou à prendre au sérieux ?
Mais ce mouvement n’est pas le seul à vouloir faire entendre sa voix à la droite de la droite. Un certain Henry de Lesquen, président de Radio Courtoisie et ancien conseiller municipal de Versailles, a lui aussi fait savoir qu’il voulait se présenter à l’élection présidentielle. Ce dernier, qui se définit comme un candidat national et libéral, se donne pour programme de « sauver la démocratie en la débarrassant de l’État de droit ».
Ce candidat a déjà brillé par des sorties très remarquées, comme « le racisme républicain est tout à fait recommandable », ou encore « la musique nègre s'adresse à notre cerveau reptilien et provoque un ensauvagement de la culture occidentale »...
Autre candidature pour le moins surprenante, celle de l’écrivain Renaud Camus. Ce dernier s’est fait connaître avec sa théorie du « grand remplacement ». Théorie selon laquelle les Français blancs seraient en train de se faire remplacer par une population extra-européenne, majoritairement maghrébine et subsaharienne, de religion musulmane. « Je suis tellement hanté par l'urgence de ce combat que je ne pouvais me résoudre à ce qu'à la prochaine élection ne participent que des candidats résignés au changement ethnique et culturel », a-t-il expliqué dans les colonnes du Figaro.
La liberté d’expression est un droit fondamental en France, mais il n’est pas interdit de s’interroger sur la légitimité de telles candidatures. Ces courants de pensée cherchent-ils uniquement à se faire connaître ou ont-ils véritablement l’intention de s’imposer comme une alternative pour les déçus du FN ? L’étape des 500 parrainages nous en dira un peu plus...