Selon un sondage Odoxa pour iTélé, 52 % des Français souhaitent qu'Emmanuel Macron démissionne du gouvernement. Et c’est sans surprise du côté des électeurs de gauche que la balance penche le plus pour un départ du ministre de l’Économie.
Emmanuel Macron en perte de vitesse
Alors qu’on apprenait qu’Emmanuel Macron avait été accueilli par des jets d’œufs lors d’une visite en Seine-Saint-Denis, lundi 6 juin, nous découvrons que les Français sont très partagés sur le maintien ou pas du ministre de l’Économie au sein du gouvernement. Selon un sondage Odoxa pour iTélé, 55 % des sympathisants de gauche souhaiteraient sa démission. Ils seraient 44 % à droite à souhaiter le voir partir.
Un sondage qui confirme la perte de popularité qu’il avait enregistrée au cours du derniers mois et que le baromètre Elabe pour Les Echos et Radio Classique avait révélée : - 6 points chez toutes les personnes interrogées, - 13 points chez les sympathisants de gauche. Pourtant, début mars, Emmanuel Macron apparaissait comme la deuxième personnalité préférée des Français derrière Alain Juppé, toujours selon le baromètre Elabe.
Comment expliquer cette perte de popularité ?
Il faut dire qu’une certaine presse ne l’a pas épargné ces derniers temps. Après la révélation par Le Canard Enchaîné et Mediapart, d'une déclaration de patrimoine sous-évaluée, ce qui aura pour conséquence de soumettre Emmanuel Macron à l'ISF, le ministre de l’Économie qui semblait incarner une nouvelle manière de faire de la politique en a déçu plus d’un.
Mais ce n’est pas tout. Une petite phrase envoyée au nez d’un opposant à la loi travail n’est pas passée inaperçue : « La meilleure façon de se payer un costard, c'est de travailler ». Un positionnement inadmissible pour une certaine gauche, qui ne comprend toujours pas comment François Hollande, qui avait déclaré la guerre à la finance, a pu prendre un banquier au sein de son équipe gouvernementale.
D’autres encore ne comprennent pas comment un homme qui fonde un mouvement politique (En marche) puisse continuer à travailler au côté du chef de l’État qui devrait, en toute vraisemblance, être candidat à sa propre succession. Macron estime que ce sont là de vaines polémiques, Hollande, grand stratège politique, voit certainement ces sondages d’un très bon œil.