Pour l'ancien Premier ministre, la victoire du non au référendum grec sur le plan d'aide des créanciers du pays prouve que la Grèce a retrouvé toute sa fierté.
La Grèce retrouve sa fierté pour Villepin
Tout les oppose sur le plan politique, et pourtant Dominique de Villepin a salué l’action d’Alexis Tsipras, après la victoire du non au référendum en Grèce, sur le plan d’aide des créanciers du pays. Interrogé mardi 7 juillet sur RMC et BFMTV, l’ancien ministre a estimé que la Grèce avait retrouvé "sa fierté", en rappelant à l’Union européenne de cesser son "arithmétique insupportable".
Un devoir de réussite vis-à-vis de la Grèce
"Nous avons un devoir de réussite vis-à-vis de la Grèce, vis-à-vis de nous-mêmes. Il y a bien longtemps que l’Europe n’a pas réussi quelque chose, que les Européens n’ont pas été fiers de quelque chose. Nous devons réussir dans l’intérêt commun" a-t-il précisé. Ajoutant que "nous avons aujourd’hui la chance, je dis bien la chance d’avoir un jeune premier ministre grec, Alexis Tsipras, qui est crédible aux yeux d’une large partie de l’opinion grecque, et qui est indépendant."
Ne pas renvoyer la Grèce dans la poudrière du Moyen-Orient
Une position qui parle à Dominique de Villepin, "comme gaulliste". Pas sûr que Tsipras s’attendait un jour à être comparé à un gaulliste. L’ancien ministre des Affaires étrangères a conclu en affirmant que si la Grèce sortait de l’euro, l’Europe prendrait le risque de renvoyer ce pays "à l’instabilité des Balkans, à la poudrière du Moyen-Orient et à la fragilité du Maghreb".