Quatre figures de la résistance ont fait leur entrée au Panthéon mercredi 27 mai dernier. Pour l’un d’entre eux, Jean Zay, cet hommage ne passe pas auprès de certaines personnes.
Pour comprendre cette polémique, il faut tout d’abord savoir qui était Jean Zay, quel était son parcours.
Qui était Jean Zay ?
Né en 1904, Jean Zay devient avocat et journaliste, puis écrivain. Cet homme de gauche s’engage en politique très rapidement et connaît une carrière fulgurante. Il est élu député radical-socialiste dans le Loiret en 1932, puis nommé ministre en 1936, alors qu’il seulement… 31 ans. Il s’engage en résistance durant la guerre et sera assassiné par la milice en 1944.
Un poème qui ne passe pas
Jusqu’ici, rien de condamnable à première vue, mais la polémique vient d’un poème. Un texte qu’il aurait écrit en 1924, bien avant qu’il entre en politique, dans lequel il fustige les couleurs de la France. Dans « Le Drapeau », il critique les morts inutiles tombés pour ces trois couleurs, qu’il définit comme un torche-cul. Un texte qui ne plaît pas. Notamment à Jean-Frédéric Poisson, qui déclare sur son blog « Jean Zat fut notamment l’auteur d’un poème qualifiant notre drapeau tricolore, emblème national, de saloperie tricolore. Un contre-signal d’unité nationale » pour le président du Parti chrétien démocrate.
Une provocation ?
Même son de cloche de la part de Jacques Bompard, maire d’Orange dans le Vaucluse, et président de la Ligue du Sud. Récemment, c’est Véronique Besse, la députée-maire des Herbiers, qui a déclaré sur Twitter que la panthéonisation de Jean Zay était une « provocation ». Un tweet qui a fait réagir de nombreux internautes, qui ont notamment dénoncé « une bêtise immonde ».