Avorter va pouvoir devenir beaucoup plus simple. Les députés viennent de voter la suppression du délai de réflexion de sept jours, obligatoire avant d’envisager un avortement.
IVG : le délai de réflexion supprimé
Jusqu’à présent, et selon la loi Veil de 1975, une femme qui se posait la question d’une IVG avait l’obligation, entre deux rendez-vous médicaux obligatoires, de respecter un délai de réflexion de sept jours, ou de 48 heures dans les cas d’urgence. Dans le cadre de l’examen de la loi Santé, Marisol Touraine avait préconisé une réduction de ce délai à deux jours. Les députés ont finalement voté pour sa suppression pure et simple.
Une mesure édictée par la loi Veil de 1975
Pour justifier une telle suppression, certains députés de la majorité ont avancé le fait que ce délai "ne sert qu’à culpabiliser les femmes" alors que les députés de l’opposition, nombreux à contester cette mesure, déclaraient que le gouvernement voulait "détruire par idéologie l’équilibre de la loi de 1975 entre la protection de la vie à naître et la liberté des femmes".
Les IVG gratuits en France depuis 2013
Toujours est-il que ce délai supprimé, avorter va devenir beaucoup plus simple à l’avenir. En France, on pratique environ 200 000 avortements chaque année. Un chiffre qui a grimpé il y a deux ans, après le vote de la gratuité de l’IVG, le 31 mars 2013.