Avec un nombre de décès dépassant désormais largement celui des naissances, la destruction de la population européenne est aujourd’hui une réalité incontestable. Synonyme de déclassement culturel, économique et géopolitique, cet autogénocide européen est de plus en plus dû au fanatisme écologique, et affaiblit encore davantage une France encore loin d’avoir rattrapé son terrible retard démographique.
Selon les dernières données d’Eurostat, le nombre de décès au sein de l’Union européenne (UE) a dépassé celui des naissances de 1,231 million d’individus en 2021. Hors immigration, la population de l’UE a donc baissé d’autant, soit l’équivalent de douze villes de 100 mille habitants qui auraient été rayées de la carte, ou encore de près de neuf bombes atomiques d’Hiroshima qui auraient été larguées.
Un processus qui s'accélère
Enclenché dès les années 1970, avec le passage du taux de fécondité européen global en dessous de seuil de renouvellement des générations de 2,1 enfants par femme, mais masqué jusqu’en 2011 par l’allongement de l’espérance de vie, ce processus d’autodestruction se caractérise par une terrifiante accélération d’année en année. En 2012, le premier déficit démographique enregistré n’était ainsi que de 23 700, avant de passer à 154 700 en 2016, puis à 484 400 en 2019 et à 1 231 400 en 2021.
Aujourd’hui, ce sont donc 18 des 27 pays de l’UE qui affichent un solde négatif, comme l’Italie voisine où il s’est établi à non moins de 309 600 en 2021. Et il en sera de même bientôt pour la France, la soi-disant « championne » de la natalité en Europe, mais qui n’est autre, avec son taux de fécondité inférieur au seuil de renouvellement des générations depuis 1975, qu’un cancre parmi d’autres… Désormais, le solde naturel français est quasi nul (inférieur à 0,1 %), et la croissance démographique est déjà assurée aux trois quarts par l’immigration.
Le processus d’autogénocide européen est donc maintenant une réalité incontestable. Et son rythme va continuer à s’accélérer, même en maintenant le taux de fécondité global européen à son niveau actuel de 1,5 enfant par femme. Ainsi, et selon les dernières projections de l’ONU, l’ensemble du continent européen devrait perdre 40 millions d’habitants d'ici à 2050, et près de 120 millions supplémentaires au cours de la seconde moitié du siècle, et ce, en incluant une immigration qui sera infiniment bien plus importante que par le passé. En 2100, l’Europe devrait alors ne plus représenter que 5 % de population mondiale… tout en comptant une importante proportion d’habitants d’origine non européenne. Si rien ne change, notre civilisation aura donc en grande partie disparu de la surface de la terre à la fin du siècle, avec à la clé de terribles conséquences économiques, géopolitiques, voire territoriales.
La responsabilité grandissante du talibanisme écologique
Si différentes raisons peuvent expliquer cet effondrement, l’impact du fanatisme écologique prend désormais une ampleur inquiétante. Le matraquage est tel, qu’une étude internationale publiée en septembre 2021, par la revue britannique The lancet planetary health, constatait même que 37 % des jeunes Français âgés de 16 à 25 ans hésitaient à avoir une descendance pour des raisons écologiques.
Pourtant, et même si notre planète souffre d’un certain nombre de maux, la réalité est que seule une infime partie de son potentiel en énergies renouvelables est aujourd’hui exploitée, de même qu’une infime partie de ses ressources minières et fossiles. De plus, et malgré les vastes espaces non encore exploités, et la stabilisation prochaine de la population mondiale, les avancées scientifiques sont permanentes en matière d’agriculture (comme avec l’aéroponie, qui permet un rendement à l’hectare près de 80 fois supérieur, sans terre, soleil ni pesticides !), en matière d’architecture, de transports, ou encore de traitement des déchets. Et tout cela, sans même parler des perspectives infinies qu’offre l’univers…
Il est donc bien naïf de s’imaginer que notre planète est surpeuplée, que l’humanité sera bientôt à court de ressources, ou que les déchets nucléaires ont vocation à être stockés ad vitam æternam sur notre planète (si tant est que la problématique continue à se poser, le prix Nobel français de physique, Gérard Mourou, affirmant qu’il devrait prochainement être possible d’en réduire la durée de radioactivité à seulement 30 minutes…).
Quant au réchauffement climatique, la hausse attendue des températures ne fera que redonner à la France le climat qui était le sien aux époques de Charlemagne et de l’empire romain (ou d’Astérix et d’Obélix), elles-mêmes séparées par un refroidissement climatique, accompagné de terribles catastrophes naturelles. Il y a un millier d’années, à l’époque de l’Optimum climatique médiéval, les vignes étaient plantées jusqu’au sud de l’Angleterre et du Danemark, et le célèbre col du Théodule n’était autre qu’une importante route commerciale. Autrement dit, ce n’est pas la fonte médiatisée de l’immense glacier qui le recouvre actuellement qui est une catastrophe. La catastrophe, c’était plutôt lorsque celui-ci s’était formé il y plusieurs siècles. Un véritable drame pour toutes les populations de la région…
Le terrible retard démographique de la France
Si la situation de la démographie européenne est fort regrettable, elle l’est encore davantage pour la France, déjà fortement affaiblie par un retard démographique de deux siècles par rapport aux autres grandes puissances européennes, et que le bref et léger baby-boom de l’après-guerre ne permit guère de rattraper (avec un indicateur conjoncturel de fécondité n’ayant jamais dépassé les 3,04 enfants par femme). En effet, si la France était proportionnellement aussi peuplée que le Royaume-Uni, l’Allemagne et l’Italie, elle compterait, pour sa seule partie métropolitaine, non moins de 154, 128 et 108 millions d’habitants, respectivement. Et si l’on devait étendre cette comparaison au Japon ou à la verdoyante Corée du Sud, aux deux tiers recouverte de forêts, elle abriterait 180 et 285 millions d’habitants, respectivement….
Ce retard considérable puise ses origines dans la très lente progression de la population française entre 1750 à 1945. Au terme de ces deux siècles perdus, celle-ci n’a ainsi été multipliée que par 1,6. Dans le même temps, et également dans leurs frontières actuelles, l’Allemagne et l’Italie multipliaient leur population par trois, les Pays-Bas par quatre, et le Royaume-Uni par six !
Pourtant, l’essor démographique des autres pays européens se fit en dépit de lourdes pertes humaines, dues aux nombreux conflits et, surtout, à l’importante hémorragie migratoire qu’a connu le continent… à la seule exception de la France. Sur cette période de deux siècles, le Royaume-Uni, l’Allemagne et l’Italie ont ainsi perdu entre 20 et 25 millions de nationaux, chacun au total, tandis que l’Hexagone ne subissait qu’une « modeste » saignée d’environ 4 millions de personnes.
La France a donc longtemps été, démographiquement, l’homme malade de l’Europe et du monde. Elle qui était trois fois plus peuplée que le futur Royaume-Uni, en 1750, et aussi peuplée que le Japon vers 1800. Une situation qui résultait d’une déchristianisation précoce, ainsi que d’une propagation bien plus importante que partout ailleurs des simplistes idées malthusiennes, qui ne cessent pourtant d’être infirmées génération après génération. Ce qui n’empêche pas pour autant certains de nos responsables politiques, cherchant à dissimiler leur incompétence, à évoquer parfois l’existence d’un lien entre chômage et natalité plus élevés qu’ailleurs, comme l’avait encore fait François Hollande au cours de son mandat. Pourtant, dans l’année qui précédait la fin de celui-ci, en 2016, douze des quatorze pays de l’Union européenne à avoir connu une croissance démographique totale supérieure à celle de la France, avaient terminé l’année avec, à la fois, une croissance économique supérieure et un taux de chômage inférieur….
Le déclin démographique de l’Hexagone ne fut naturellement pas sans conséquences sur son influence, et contribua même dans une large mesure au déclenchement des deux grandes guerres mondiales. En effet, si les équilibres démographiques étaient restés inchangés, l’Allemagne, moins sûre d’elle, n’aurait probablement jamais été aussi belliqueuse. Et la France, non effrayée par son écrasante infériorité numérique, n’aurait sans doute jamais cherché à mettre à genoux l’Allemagne après 1918, favorisant ainsi l’émergence du nazisme...et la mise en œuvre de l’Holocauste. Ainsi, si certains pensaient bien faire en faisant moins d’enfants, ils ont en réalité, et involontairement, provoqué la mort de plusieurs dizaines de millions de personnes.
Déjà lourdement affaiblie par les inepties malthusiennes, la France ne doit pas maintenant laisser endoctriner sa jeunesse par les talibans de l’écologie, héritiers spirituels des prophètes de l’apocalypse et des théoriciens de la surpopulation humaine, auxquels l’Histoire a toujours fini par donner tort, faute d’avoir correctement apprécié le potentiel de la Terre et le génie humain. En s’affranchissant de ces fanatismes et idées simplistes, elle pourrait alors redynamiser son économie, rattraper progressivement son retard démographique sur ses grands voisins, et contribuer à limiter le déclin de la civilisation européenne au niveau international.