Le résultat de l’élection présidentielle, le 24 avril 2022 au soir donne une victoire pour le Président sortant, Emmanuel Macron. Ce dernier a donné des gages écologiques après le premier promettant en meeting à Marseille la création du Premier Ministre chargé directement de la planification écologique et soutenu par deux ministres forts, l’un chargé de la planification énergétique devant faire de la France « la première grande nation à sortir du gaz du charbon et du pétrole ».
L’autre sera chargé de la planification écologique territoriale, devant travailler avec les collectivités locales afin de réfléchir à une « stratégie de réaménagement de nos territoires, comme nous ne l’avons pas fait depuis Freycinet. »
L’écologie, sujet à la fois transversal, qui devrait irriguer nos politiques publiques, qui se fonde sur le rapport de l’Homme à son environnement semble être écouté. Les jeunes, massivement en faveur de ce grand changement de société semblent écoutés. Pour une fois. Les deux candidats ont tenté -chacun à sa manière - durant ce long entre-deux-tours de répondre à cette angoisse environnementale face aux problématiques si importantes de notre siècle.
L’écologie, une solution face à la défiance
Aujourd’hui, les chiffres de la défiance envers le « Politique » sont considérables, notamment chez les jeunes. Ce 24 avril, 2,2 millions de citoyens ont mis dans l’urne un bulletin blanc ou nul. Ce 24 avril, 13,6 millions de citoyens ne sont pas allés voter. Ce 24 avril, ce sont des millions de jeunes citoyens qui ont décidé de faire un non-choix. Face à cette défiance, il est nécessaire d’avoir enfin un réel électrochoc en faveur de l’écologie. Les candidats aux législatives doivent adopter un projet, un programme résolument écologique. Faire ce choix c’est décider de placer l’enracinement au cœur de la vision qu’un candidat ou une candidate porte pour la France. La grande philosophe Simone Weil disait que « l’enracinement est le premier besoin de l’âme ». Il est aussi le premier besoin d’un pays. Sans vision enracinée d’un territoire c’est l’ensemble de la politique mise en place qui s’écroule, sans fondements, sans logique. Les élections législatives seront le moment privilégié ou un homme ou une femme dans une circonscription vient devant le peuple souverain pour lui présenter une vision de long terme cohérente et précise.
Vouloir ce changement c’est aussi choisir son député en fonction des décisions qu’il portera. Il est donc essentiel d’élire des députés qui proposent des solutions permettant aux agriculteurs de continuer à produire mieux tout en se dégageant un salaire honorable, des députés qui proposent des lois cohérentes avec le respect de l’environnement mais aussi les nécessaires besoins économiques. Des députés qui protègent notre faune et notre flore, des députés qui souhaitent une réelle décentralisation pour apporter aux territoires des possibilités de développement. Des députés qui ne seront pas idéologues et qui ne condamneront pas le nucléaire, énergie propre, par démagogie. Des députés qui pensent que progrès social est compatible avec l’environnement.
L’écologie et l’économie, des convergences évidentes
Pendant trop longtemps, écologie et économie ont été opposé. Les entreprises tentant de concilier une meilleure prise en compte des enjeux environnementaux étaient taxées de greenwashing. Les efforts dans ce sens n’étaient que trop rarement récompensés. La petite musique de la décroissance, laissant de côté toute velléité de coopération avec ce fameux monde de l’entreprise -qui fait peur à certains idéologues prêchant un « grand soir teinté de vert » - résonne de plus en plus fort avec le score de Jean-Luc Mélenchon : il faudrait cesser de produire, cesser de faire des enfants. Ce projet de société dangereux est fait d’affrontements et sera le ferment d’inégalités et de discriminations : faudra-t-il pour continuer à vivre sans produire spolier tout détenteur de la propriété privée ?
Face à ce choix immense, il est urgent d’inclure et non d’exclure. Les dirigeants d’entreprises sont et restent les premiers acteurs du changement. Il est de bon ton dans le microcosme politique de fustiger l’inconséquence des chefs d’entreprise uniquement intéressés par le principe de rentabilité. Mais la faute n’incombe-t-elle pas avant tout aux décideurs publics qui n’ont pas su ou pu prendre les mesures tant espérées par lâcheté, démagogie ou cynisme ? Aujourd’hui ces entreprises, poumon pour notre pays faisant vivre des millions de salariés, cherchent à modifier leurs process comme l’explique Barbara Pompili, Ministre de l’Ecologie : « Les entreprises qui prennent le chemin de la transition écologique sont celles qui vivront demain. On sait que dans une transition il y a des gagnants et des perdants, ce n'est pas pour ça qu'on va laisser les gens sur le carreau ». Les résultats commencent à poindre et les mentalités ont déjà évolué comme le précise la récente enquête menée par la BPI France expliquant que 80 pourcents des dirigeants sont convaincus du besoin de conduire une véritable transition écologique. Cette réelle volonté de changer est également visible dans l’attrait des entreprises pour des fondations et organisations comme le Forum de Giverny, travaillant à une meilleure « Responsabilité Sociale et Environnementale ». Le rôle d’un think tank ou d’un laboratoire d’idées comme « Ecologie responsable » est justement d’accompagner cette transition par l’apport de mesures et de propositions permettant aux entreprises d’évoluer en investissant dans la finance verte, en obtenant des aides et abattements fiscaux pour les créations d’emplois verts, en cherchant à proposer des idées innovantes permettant de créer de la richesse tout en préservant l’environnement à l’instar de notre proposition de banc connecté alliant technologies et réduction de la pollution urbaine.