Premier constat : 52% de vote populiste
Et hop on remet la même tournée patron !
Enfin pas tout à fait. Il y a cinq ans un jeune homme fringant était en train de conquérir le pays. La fille de son père se hissait en finale, aussi mal préparée que papa en 2002.
Donc, 5 ans ont passé et la donne aussi. Des crises : gilets jaunes, covid19, Ukraine, Notre-Dame de Paris dans le désordre auxquelles on peut rajouter les couacs monumentaux de cette majorité LREM de Benalla à Ferrand en passant par De Rugy, Grivaux et les sorties pour le moins hasardeuses de certains parlementaires pourtant triés par une commission d'investiture. Commission dont le président Jean-Paul Delevoye, une fois ministre, a dû démissionner pour omission de déclaration et soupçon de conflit d'intérêts.
Bref j'en oublie car la liste s'allongerait substantiellement. Tout cela pour expliquer que ce quinquennat du monde nouveau n'a donc été que celui d'une page nouvelle avec beaucoup trop d'anciennes pratiques.
Au sortir de deux quinquennat successifs marqués par des scandales financiers de Nicolas Sarkozy à Jérôme Cahuzac ..., les Français aspiraient à plus d'éthique à défaut de plus de morale. Il n'en a rien été ou trop peu par rapport à la promesse de renouvellement.
En outre la technique du "en même temps" et donc du consensus mou, décevant, fait forcément des déçus.
Et cela fait le lit des extrêmes. Oui des. Car d’aucun aura remarqué que Marine Le Pen et Jean-Luc Mélenchon se tiennent à moins de 2% mais au-dessus de 20% !
L'explosion définitive du paysage politique français
Pire même, on peut évoquer le dynamitage en règle de ce dernier. En effet les deux grandes familles historiques PS et les Républicains (ex UMP et RPR) ne dépassent pas 5%, même 6,5% à elles deux.
Premier constat, non Paris n'est pas la France ! Et oui tout ne se fait pas de la Capitale. Ceci-dit les exemples pas tous neufs de Giscard d'Estaing, Chirac ou Mitterrand eurent pu servir....
Trois forces émergent donc de ce premier tour, totalisant 3/4 des voix…Au hasard, voix attribuées donc aux trois leaders incontestés de leur force politique. Autrement dit, on ne s'improvise pas cheffe ou leader quand on s'apprête à concourir à une telle compétition !
Et si pour certains le clivage droite-gauche est caduque, pour beaucoup ce trop de centre éloigne et radicalise.
Intertitre : Et maintenant que vais-je faire ?
Car il ne reste que 13 jours pour ne pas voir des électeurs se laisser aller à la facilité et tenter une expérience déplorable.
Pour cela, la confrontation à venir est totalement différente de celle de 2017. En matière de réserves de voix, de mécontentement accumulé, mais aussi car il revient au président candidat de faire complètement campagne. S'en remettre au débat d entre deux tours seulement sera suicidaire. Ne pas tenir compte des aspirations des votants du premier tour pour rassembler également.
En clair si Emmanuel Macron veut être élu, il lui faut descendre réellement dans l'arène pour vraiment faire campagne.
L'olympe a vécu. Leur parler de laa terre basse, de la vie concrète c'est ce à quoi les français aspirent.
L'ultime manche a débuté !