Il reste à peine moins de trois mois avant de connaître notre édile national, et rien n’est fait. Chaque semaine apporte sa séquence pré-électorale, je vous propose de les décrypter.
La primaire (vraiment ?) populaire (vous êtes sûr ?)
392 738 votants seulement 7 jours seulement après que 467 000 personnes se sont inscrits ! Heureusement que le vote n’a pas eu lieu 15 jours plus tard, il n’en serait resté que 46% ?
Cet objet politique non identifiable est risible et c’est bien là le problème.
Cette impréparation, ce jeunisme à l’organisation, ces couacs dans la communication, ce mode de rendu des « résultats » façon conseil de classe, ces lapsus durant la présentation des résultats…. La liste des concurrents dont certains sont exclus mais d’autres d’office sont impliqués, tel Fabien Roussel! …Le casting ahurissant…. Le tweet le soir même de la dernière du « classement » à cet « espoir d’union » pour ?... un ralliement un autre candidat !
La vengeance des rad soc’
2002-2022 : au final les seuls à se réjouir de cette déroute annoncée ce sont les PRG , qui ont bien l’intention de reléguer le PS d’Hidalgo et Faure derrière eux et ainsi se « refaire la cerise » sur le cadavre politique de ceux dont ils ont tant été et supplétifs et souffre-douleurs tout en étant garants de pensée républicaine.
Depuis 2002, et déjà Christiane Taubira, les socialistes n’ont toujours pas accepté que leur pseudo champion Lionel Jospin ait perdu, devancé par le « monstre absolu » Jean-Marie Le Pen au premier tour, à cause de…lui et non à cause d’autres candidats. Accuser Jean-Pierre Chevènement était à l’époque casse-gueule…. Accuser l’inconnue radicale de gauche et ses 2.34% était si pratique !
20 ans après, comme Dumas, l’histoire ne se répète pas….mais bégaie. Et le triste dans cette histoire est que cette moche revanche qui s’annonce ne se comprend que sur trois points :
- L’égo et le désir de reconnaissance de Christiane Taubira
- La volonté pour le PRG d’être les grands parmi les plus petits politiques
- Continuer à avoir des postes à l’assemblée nationale entre autre et faire vivre en autonomie son parti
Car ce qui est certain c’est qu’au niveau idées, cette campagne de la primaire populaire a de quoi laisser sur sa faim.
La championne toute désignée, au vu du casting digne de combats truqués, va avoir fort à faire. A commencer par faire la classe à ses jeunes soutiens, coupables de trop de fautes d’orthographes dans leurs posts !
Et maintenannnnt….Que vais-je faire ?
En tête de la primaire, Christiane Taubira doit maintenant réunir la gauche. Depuis son QG, à Paris, elle a lancé un appel aux socialistes et à celles et ceux qui dirigent ce parti mais aussi aux écologistes et aux communistes.
« Je prendrai l’initiative d’appeler les autres candidats? » a déclaré Christiane Taubira. Ça sent l’Arnaud Montebourg dans les faits !
Forte de sa mention Bien+, l’ex garde des sceaux a déjà suscité mépris et dédain…..chez tous ceux qu’elle se doit de réunir : les trois inclus de force dans cette notation et l’exclus Fabien Roussel !
Alors Christiane Taubira se lance dans ce qu’elle sait faire : tribun. Mais une seule soirée et deux lapsus plus tard, la Rocky Balboa de la gauche semble touchée !
Et oui : une phrase trop….taubiresque sur la laïcité dans laquelle elle revendique une « laïcité qui n’écrase pas » et une annonce de date ratée, fort freudienne, « Merci d’être dès demain la cheville ouvrière d’une possible victoire en avril 2002. » et voilà une soirée dite de lancement qui se crashe de par une impréparation trop coupable.
Et le président Macron dans tout cela ?
S’il y en a bien un qui se frotte les mains c’est bien le président sortant. Non seulement la gauche continue à creuser sans trouver ni idées ni leader, mais la droite de Valérie Pécresse stagne malgré ses interviews en punchlines permanentes qui feront le plaisir, à n’en pas douter, d’analyse de Clément Viktorovitch.
Quant à l’extrême droite et la droite extrême c’est à celui qui partira dans le bon bateau pour éviter le radeau. Les transfuges minent Marine Le Pen sans faire bondir Eric Zemmour. A cela on peut voir une recomposition de l’extrême droite à venir, avec en trame de fond le retour de Marion Maréchal dans l’arène politique.
Bref, Ponce Pilate Macron trace son chemin et regarde certainement ce panier de crabes avec délectation, lui qui n’a pour le moment pas besoin d’y plonger….Mais pour combien de temps encore ?