De nombreuses voix se font entendre pour dénoncer le traitement médiatique accordé à Emmanuel Macron. Les Français font-ils toujours confiance à cet ancien conseiller de François Hollande ? Ce n’est pas certain…
Selon un sondage Odoxa rendu public mardi 14 février et réalisé pour L'Express, la presse régionale et France Inter, la cote de confiance du candidat d'En marche!, Emmanuel Macron, est en baisse de trois points mais suscite toujours beaucoup d'adhésion (37 %). Un autre sondage, réalisé par Opinionway pour Les Echos, Radio Classique et Orpi, met aussi en lumière une baisse de la popularité d’Emmanuel Macron qui parvient malgré tout à se maintenir au 2nd tour avec 22 % des intentions de vote.
Côté socialiste, on espère que cette bulle Macron explosera d’ici quelques semaines. Cela pourrait en effet arriver début mars quand le candidat d'En marche! dévoilera son programme. « Les non-propositions de Macron vont faire revenir les gens vers nous », avance Mathieu Hanotin, le codirecteur de campagne de Benoît Hamon, dans les colonnes de Libération.
Une bulle Macron ?
Mais la cote de popularité d’Emmanuel Macron va-t-elle continuer de chuter ? Selon certaines données analysées par Véronique Reille Soult, directrice générale de Dentsu Consulting et relayées par l’hebdomadaire Marianne, la candidature de l’ancien ministre de l’Economie relève d’une bulle médiatique. Comment mesure-t-on se phénomène ? On parle de bulle médiatique quand le nom du candidat est plus cité dans la presse que sur les réseaux sociaux. Dans le cas Macron, cette bulle médiatique a été clairement identifiée : 43 % de mentions de son nom dans les médias contre 17 % sur les réseaux sociaux, d’avril à septembre 2016. Il semblerait en effet que les médias s’intéressent davantage à ce candidat en particulier, que les Français.
Certes, les sondages confirment sa popularité auprès des Français mais, une fois dans l’isoloir, les Français feront-ils le choix de ce candidat si apprécié des médias. Donald Trump a été élu, aux Etats-Unis, parce qu’il se présentait comme le candidat anti-système, celui qui ne répondait pas aux critères pré-définis par les médias américains. Emmanuel Macron risque-t-il d’être évincé, comme l’a été la favorite Hillary Clinton ? Ce scénario est en effet envisageable.