Pour les Jeunes Européens - France et l'Union des Fédéralistes Européens - France (UEF-France), le "non" en Grèce traduit la colère contre la situation économique du pays, pas contre l'Europe.
Il est temps désormais de tout faire pour garder les citoyens Grecs dans l'Euro et avec les autres Européens. Cela passe par une Europe politique, non plus cette Europe intergouvernementale de négociations entre Etats. Les Grecs ont refusé les propositions de leurs créanciers à la lumière d'une gestion de crise défaillante mais restent attachés à leur appartenance à l'Union européenne et à la zone euro comme les débats durant la semaine du référendum l'ont montré. Cet épisode ouvre une nouvelle phase vers l'inconnu. Un accord rapide est nécessaire pour lever les incertitudes pour les Grecs et tous les Européens.
Nous, membres des Jeunes Européens et de l'UEF-France, appelons à prendre conscience que cette gouvernance intergouvernementale de l'Europe a échoué. L'Europe ne doit plus être le théâtre des négociations entre marchands de tapis. La légitimité d'Alexis Tsipras au sein du Conseil européen n'est pas plus forte face à des gouvernements également élus. Ceci démontre que le temps pour une souveraineté et une vraie démocratie européenne ne peut plus être ajourné.
Pour résoudre ces crises chroniques, la gouvernance de l'euro zone doit changer. A terme, les membres de la zone euro doivent engager une réforme en profondeur de sa gouvernance. Nous appelons à la mise en place d'un Parlement de la zone euro, seule institution capable de dépasser les négociations entre nations créancières et débitrices, et d'accompagner une intégration politique plus poussée de cette zone. Seule une gouvernance plus démocratique pourra trouver des solutions raisonnées, durables et acceptables pour chaque partie, en gardant à l'esprit l'intérêt premier de l'ensemble des citoyens de la zone euro et de l'Union européenne.