Ce lundi 2 mars marque le véritable retour de Nicolas Sarkozy dans le débat public. Il dénonce clairement les errements de la politique menée par François Hollande et rappelle le décrochage de notre économie. Face à cela, l’UMP a la responsabilité de construire une alternance crédible.
Elle se fonde sur l’esprit d’entreprise. C’est un bon pari. En dix ans, le regard des Français vis-à-vis du monde économique s’est nettement amélioré. Beaucoup de "frondeurs", à l’extrême gauche, ou de super-étatistes, à l’extrême droite, mènent aujourd’hui des combats d’arrière-boutiques. Un nouveau grand cycle de croissance se forme de par le monde. Les Français veulent y participer.
Redonner confiance à ceux qui créent de la richesse
En mettant l’entreprise au cœur de ses propositions, le président de l’UMP cherche à redonner confiance à tous ceux qui créent la richesse de notre pays. Tous ceux qui entreprennent, qui prennent des risques, doivent être encouragés. Pour cela, Nicolas Sarkozy a raison de vouloir donner plus de liberté contractuelle à l’employeur tant sur le temps de travail que sur son environnement normatif. Heures sup défiscalisées, suppression de l’ISF, simplification fiscale, si réforme il y a, ce sera pour encourager le travail et les talents. Baisser l’impôt suppose aussi que l’on ramène le volume des dépenses publiques à ce qu’elles étaient en 2000 (50%).
Réformer la fonction publique
Celles-ci ne peuvent diminuer que si la réforme du service public est prise à bras le corps. D’accord avec le président de l’UMP sur le constat, mais il faudra aller plus loin que le non-remplacement d’un départ de fonctionnaire à la retraite sur deux. Il faut miser sur l’agent public lui-même. C’est lui qui sera l’acteur de la réforme. En lui donnant un statut de salarié "ordinaire" -à l’exception des missions régaliennes- et en contrepartie en se dotant d’outils nouveaux pour valoriser ses compétences, sa formation, ses droits et au final sa rémunération, nous arriverons à améliorer l’efficacité du système public que les Français réclament.
Réformer le système des retraites
Enfin sur la réforme des retraites, on peut toujours retarder l’âge de la retraite. Mais si on ne change pas structurellement le mode d’obtention des droits et des montants versés, on découragera les jeunes générations de cotiser. Une réforme de fond, structurelle, s’impose, respectueuse des droits acquis et soucieuse de pérenniser un système universel durable.
Nicolas Sarkozy va plus loin que ses propositions de 2012. Ces dernières sont toujours d’actualité car le quinquennat de François Hollande est, aujourd’hui, un quinquennat perdu. A nous tous d’avoir encore plus d’audace et de viser ce que nous voulons que la France soit en 2050. Les Français ne demandent au fond qu’une chose : qu’on leur fasse confiance.