La chanson de Jean-Jacques Goldmann emblématique de la tournée 2015, "Toute la vie", a déclenché une série de secousses sismiques.
Des milliers de jeunes l’ont entendue comme une "leçon de morale" insoutenable, la plupart des artistes qui interprètent "Toute la vie" ont soutenu l’auteur-compositeur, un intellectuel ami du fondateur des restos, Jacques Attali, a flingué l’œuvre et profité de l’occasion pour dire tout le mal qu’il pense des Enfoirés depuis très longtemps.
Une chanson qui appuie là où ça fait mal
Quant à JJ Goldmann, il a donné l’impression de se justifier, penaud, comme s’il craignait un divorce avec la jeunesse qui connaît aussi bien ses tubes que la génération précédente. Ces réactions qui déferlent en cascade sur les réseaux sociaux montrent, en réalité, que ce texte appuie là où ça fait mal. Surtout ce couplet où des "vieux" pleins de suffisance recadrent des "merdeux" geignards : Vous aviez tout, Paix liberté et Plein emploi/?nous c'est chômage violence et sida/ ?Tout ce qu'on a il a fallu le gagner/?A vous de jouer mais faudrait vous bouger/ Non mais ça va pas ?! Se bouger ?
La solidarité n'interdit pas l'exhortation
Scandaleux ! Insupportable ! Pourquoi pas "travailler plus pour gagner plus", tant qu’on y est ! Ah, elle est belle la gauche d’aujourd’hui. Coluche doit se retourner dans sa tombe ! Ou pas. La solidarité entre les générations n’interdit pas l’exhortation. Aujourd’hui/ On n’a plus le droit/ A l’oisiveté/ L’assistanat… On peut l’écrire, ça ?