On n’est jamais mieux trahi que par les siens. C’est en substance ce que Marine Le Pen doit se répéter ces jours-ci. Hier soir, la présidente du Front National, un parti créé par son père, a menacé d’exclure dudit parti ledit père. Ce matin, la réponse de Jean-Marie Le Pen n’a pas tardé : pas question de se laisser faire !
La contre-attaque de Jean-Marie Le Pen
Le fondateur et président d'honneur du Front national a annoncé vendredi 10 avril, sur RTL, qu'il irait se "défendre" devant les instances de son parti. Jean-Marie Le Pen, convoqué en cession disciplinaire à la demande de sa fille, n'exclut pas "d'attaquer".
Le vieux leader d'extrême droite a accusé Marine Le Pen de "dynamiter sa propre formation". Se déclarant "pantois" devant la situation, il a accusé la présidente du FN de "sabotage" et estimé qu'en prenant ses distances avec son père, elle était "en train de se soumettre au système.
Marine Le Pen a indiqué jeudi soir sur TF1 qu'une procédure disciplinaire serait engagée contre le fondateur du FN et lui a suggéré de se retirer de la vie politique en raison de ses provocations réitérées.
Une investiture à 87 ans ?
Les dernières en date sont les suivantes : il a maintenu que les chambres à gaz, dans lesquelles ont péri des millions de juifs pendant la seconde guerre mondiale, n’étaient qu’un "détail de l’histoire". "Oui je maintiens, je crois que c’est la vérité". Et malgré ses 87 printemps, il a évoqué sa prochaine investiture pour la candidature FN à l'élection régionale en Provence-Alpes-Côte d'Azur, à laquelle sa fille s’oppose.
Jusque-là, malgré les provocations, petites phrases et saillies paternelles, Marine Le Pen avait encaissé sans broncher. Sans que l’on sache d’ailleurs si elle cautionnait les propos tenus ou si elle ne pouvait pas les critiquer publiquement, sans se mettre son père mais surtout de nombreux sympathisants du parti, tendance vieille école, à dos. Mais trop c’est trop ?