Pas question de cirer les pompes de François Hollande pour revenir en grâce ! Aquilino Morelle était l'un des plus proches collaborateurs du Président. Il a été limogé en avril 2014. Un an après, il a décidé de parler dans une interview au Parisien.
"Pschitt, pschitt et repschitt"
L’ancien haut fonctionnaire à l'inspection générale des affaires sociales (il y est retourné depuis le scandale) a chuté pour une histoire de cireur de chaussures dans les salons de l’Elysée, mais aussi car il est alors soupçonné de prise illégale d'intérêts avec des laboratoires pharmaceutiques, selon des informations révélées par le site internet Mediapart. Depuis, la justice l’a blanchi.
Le dossier était "vide" explique-t-il. "La soi-disant 'affaire Morelle' a fait pschitt, pschitt et repschitt", affirme-t-il. "Je suis lavé de toutes ces allégations mensongères que la presse a relayées sans aucune retenue. Mais que vaut la présomption d'innocence face à un lynchage médiatique organisé ?" interroge-t-il.
A ceux qui l’attaqué, il précise qu’il ne pardonnera jamais. "Ils se sont abaissés à un niveau indigne. Ils se sont salis en agissant comme ils l'ont fait et ont montré leur vrai visage".
L'entourage de François Hollande responsable ?
Qu’en est-il de sa relation avec le chef de l’Etat ? Il évoque son "dévouement" et sa "loyauté" envers lui, tout en évoquant "sa part d'ombre". En fait, c’est à son entourage qu’il en veut, le "cercle historique des hollandais", qui aurait voulu "l'abattre" au motif qu’il représentait "une ligne politique qui n’était pas la leur". "J’étais pour eux un empêcheur de 'hollandiser en rond'" ironise-t-il.
Aquilino Morelle veut continuer son combat politique, il parle notamment d’Arnaud Montebourg. Et prochainement, il va publier un livre "utile à ceux qui veulent comprendre pourquoi et comment on en est arrivés là. Utile aux citoyens qui veulent savoir comment sont prises les décisions au sommet de l’Etat."