La prise de contrôle de Twitter par Elon Musk continue de faire polémique. Désormais appelé X, bien qu’on ne comprenne pas réellement si c’est le réseau social qui s’appelle comme ça ou si ce n’est que le nom de la maison-mère de ce dernier, Twitter est devenu un centre névralgique de la diffusion de messages haineux. Racisme, homophobie, islamophobie… tout y passe. Et que compte faire le milliardaire qui est responsable ? S’attaquer à ceux qui le dénoncent.
Elon Musk veut porter plainte contre qui traque la haine sur Twitter
Le Center for Countering Digital Hate ciblé par Elon Musk
L’augmentation des messages à caractère haineux sur Twitter est régulièrement dénoncée par des responsables politiques, des célébrités ou encore des organisations non gouvernementales (ONG). Une situation qui ne plaît guère à Elon Musk. La raison ? Les annonceurs ont déserté la plateforme à la suite de l’augmentation de la haine sur le réseau. Et, forcément, ça se traduit par une perte de revenus.
L’homme le plus riche du monde tente par tous les moyens de changer l’image que Twitter a depuis sa prise de contrôle. Avec un succès plus que moyen. Mais, selon le New York Times, sa stratégie est montée d’un cran. X, maison-mère de Twitter, aurait envoyé une lettre au Center for Countering Digital Hate le 20 juillet 2023. Or, cette dernière est une ONG qui lutte contre la haine en ligne… et qui a pointé du doigt Twitter à plusieurs reprises.
Un ONG financée par les concurrents ?
La lettre, dont le New York Times a pris connaissance, accuse l’ONG d’avoir fait « une série de déclarations troublantes et sans fondement qui semblent avoir pour objectif de porter préjudice à Twitter de manière générale et à son business publicitaire en particulier ». X accuse tout simplement le Center for Countering Digital Hate d’avoir donc faussé une partie de ses résultats, et notamment les dernières publications.
En juin 2023, huit articles de recherche de l’ONG ont mis en avant que Twitter n’avait pas pris de mesures contre 99% des comptes payants Twitter Blue signalés pour discours haineux. Une confirmation du sentiment général : Twitter a en effet licencié plus de la moitié de ses employés, dont une grande partie dans la modération. Une plainte a même été déposée contre le réseau social en juin 2023.
Mais pour Elon Musk, tout est faux. Pire, selon lui, l’ONG est financée par des concurrents de Twitter voire des gouvernements étrangers qui auraient pour but de faire avancer « un autre agenda ». Une attaque qui est sans surprise balayée par le Center for Countering Digital Hate. Son directeur, Imran Ahmed, a déclaré au New York Post : « les actions d’Elon Musk sont une tentative effrontée de réduire au silence la critique honnête et la recherche indépendante ».
Un nouvel exemple de la chère "liberté d'expression" qui tient tant à coeur à Elon Musk...