L’opposition Italienne n’a pas souhaité renouveler sa confiance au Premier ministre italien, Mario Draghi, qui a présenté sa démission au Président, jeudi 21 juillet 2022.
Une deuxième démission
Après avoir gagné le vote de confiance à la majorité, le Premier ministre italien Mario Draghi est allé, le 14 juillet 2022, présenter sa démission au Président Sergio Mattarella. Celle-ci a été directement refusée par le président de la République italienne mais il a demandé à son Premier ministre d’aller expliquer son geste au Parlement. C'est donc mercredi 20 juillet 2022 que ces explications ont eu lieu. Alors qu’un accord semblait avoir été trouvé, le vote de confiance de l’après-midi a tourné en défaveur de Mario Draghi.
La droite italienne et le Mouvement 5 étoiles (M5S) n’ont pas accordé leur confiance au Premier ministre italien, qui s’est vu contraint de déposer sa démission jeudi 21 juillet 2022. Si le parti M5S est tenu pour responsable de la crise du gouvernement italien, c’est le parti de centre-droit de l’ancien Premier ministre Silvio Berlusconi, qui a refusé en premier de porter son soutien à l’ancien gouverneur de la Banque centrale européenne. Le parti d’extrême-droite, la Ligue de Matteo Salvini, a également refusé sa confiance tout comme le M5S.
Vers un vote en octobre 2022 ?
« L'Italie est forte quand elle sait être unie. Malheureusement, au fil des mois, avec la distanciation des partis et leur division… la volonté d'avancer ensemble s'est estompée, et avec elle la capacité d'agir efficacement », a jugé Mario Draghi lors de son discours au Parlement italien le 20 juillet 2022. Bien qu’ayant visé les incohérences du M5S, il a dénoncé également la Ligue d’avoir affaibli « l’opposition au projet du président Poutine ». Ainsi, Mario Draghi a expliqué qu’il allait faire toutes les réformes, même celles qui sont impopulaires. C’est pour cela que les oppositions ont refusé de continuer à lui accorder leur confiance.
Par la démission de Mario Draghi, l’Italie est plongée dans l’incertitude. Sergio Mattarella doit décider si oui ou non, il confirme cette démission, ou si Mario Draghi peut continuer son mandat jusqu’aux élections au printemps 2023. En revanche, si le président italien confirme la démission de son Premier ministre, des élections pourraient avoir lieu dès octobre 2022. Or, sept Italiens sur dix souhaitent que la législature prenne fin après les élections de 2023. En outre, un collectif de 2.000 maires italiens, de tout bord politique, ont demandé à ce que Mario Draghi conserve ses fonctions.