L’ARS est-elle un minima social ? L’avis tranché de Gabriel Attal

L'ARS au cœur de la polémique

L'allocation de rentrée scolaire (ARS) est versée chaque année à environ trois millions de familles pour les aider à faire face aux dépenses liées à la rentrée scolaire. Cependant, l'utilisation de l'ARS est régulièrement critiquée. Certains avancent que les sommes allouées seraient détournées pour des achats non liés à l'éducation. En 2021, Jean-Michel Blanquer, alors ministre de l'Éducation, avait évoqué des achats d'écrans plats plus importants en septembre. Gabriel Attal, son successeur, a récemment commenté ces critiques, affirmant n'avoir « jamais compris ces polémiques ».

Face à ces controverses, des députés du parti Les Républicains avaient proposé en août 2022 une loi visant à encadrer l'utilisation de l'ARS. Cette proposition avait suscité de vives réactions, tant à gauche qu'au sein de la majorité.

La vision d'Attal : entre éducation et soutien social

Gabriel Attal a récemment apporté une perspective nouvelle sur l'ARS. Selon lui, il serait erroné de ne pas considérer cette allocation comme une « forme de minima social, indépendamment de la vocation éducative ». Il estime que si cette aide est utilisée pour d'autres besoins essentiels, tels que la réparation d'un réfrigérateur ou le paiement de factures en retard, elle bénéficie toujours aux enfants. Pour lui, l'ARS est un « soutien nécessaire et utile pour les familles » en grande précarité. Cette année, les montants de l'ARS ont été revalorisés de 5,6% par rapport à l'année précédente. Elle s'élève à 398 euros pour les enfants de 6 à 10 ans, 420 euros pour ceux de 11 à 14 ans et 435 euros pour les adolescents de 15 à 18 ans.

« Je n'ai jamais compris ces polémiques. Si l'allocation de rentrée scolaire permet de réparer le frigo ou même de réparer la voiture, de payer des factures qui sont en retard, c'est aussi bon pour les enfants », a déclaré Gabriel Attal. En somme, l'allocation de rentrée scolaire, bien que destinée à soutenir les familles dans l'achat de fournitures scolaires, prend une dimension sociale importante. La vision de Gabriel Attal souligne l'importance de cette aide pour les familles en difficulté, au-delà de son objectif initial.