À l’occasion de la reprise des débats à l’Assemblée nationale ce mardi 26 septembre, une initiative vestimentaire des députés EELV a mis en lumière les tensions autour de la planification écologique du gouvernement. Ces élus ont choisi de revêtir des t-shirts symbolisant le réchauffement climatique, provoquant une série de réactions vives au sein de l’hémicycle.
Crise climatique : les députés EELV revêtent les “warming stripes”
Les députés du groupe écologiste affichent leur mécontentement
Dès le début de la session, une particularité vestimentaire a capté l'attention de l'assemblée. En effet, les députés du groupe écologiste ont porté des t-shirts ornés des « warming stripes ». Ces motifs représentent l'impact du réchauffement climatique sur les températures mondiales des 170 dernières années. Ils ne sont pas nouveaux, ils avaient marqué les esprits lors de la COP26 à Glasgow, se transformant en un symbole visuel puissant de l'urgence climatique.
Eva Sas, députée EELV de Paris, a rapidement pris la parole pour exprimer le mécontentement de son groupe vis-à-vis des actions du gouvernement en matière d'écologie. Elle a critiqué la superficialité apparente de la démarche écologique actuelle. Elle mentionne « une planification mais pas de plan » et dénonce le manque de moyens alloués pour atteindre les objectifs fixés. « Vous ne pouvez pas en même temps défendre les transports collectifs et la bagnole, comme vous dites. Votre hésitation est irresponsable ».
Entre rappels à l'ordre et défense gouvernementale
La réaction institutionnelle ne s'est pas fait attendre. Yaël Braun-Pivet, présidente de l'Assemblée, est rapidement intervenue pour rappeler à l'ordre les députés écologistes. Avec fermeté, elle a mis l'accent sur le respect des codes et des conventions de l'Assemblée. Elle a affirmé que les députés ne doivent pas utiliser leur tenue vestimentaire comme un moyen d'expression politique. Suite à cette intervention, une dizaine de députés ont dû se résigner à cacher leur t-shirt sous une veste ou un pull.
En marge de cette agitation, le ministre de la Transition écologique, Christophe Béchu, est intervenu. Il a donné son point de vue sur la situation. Plutôt que de voir dans cette démarche un appel à l'action, il l'a qualifiée d'« espèce de happening pour ne pas parler du fond ». Il a exhorté les écologistes à reconnaître les efforts déjà entrepris par le gouvernement. Soulignant les ambiguïtés dans le discours des Verts, il a notamment évoqué le débat sur le nucléaire et la nécessité de réduire les émissions.