Le phénomène de retrait-gonflement des argiles (RGA) ne désemplit pas. Près de la moitié des maisons en France métropolitaine sont concernées par ses effets néfastes. Le coût pour les assurances pour l’année 2023 est estimé à plus de 900 millions d’euros.
Assurance habitation : la sécheresse fait grimper les prix
Sécheresse : près de la moitié des maisons sont concernées par le RGA
La sécheresse de 2023 s'annonce une nouvelle fois coûteuse pour les assureurs français. Selon les estimations de la Caisse centrale de réassurance (CCR), le montant des dégâts liés à la sécheresse devrait atteindre près de 900 millions d'euros pour cette seule année. Un montant élevé, mais bien en deçà du record détenu par la sécheresse de 2022 qui avait coûté 3,5 milliards d’euros aux assureurs. Selon les estimations de France Assureurs, la facture pour la période de 2020-2050 liée à ce type d’événement climatique pourrait grimper jusqu’à 43 milliards d’euros, contre 14 milliards d’euros pour la période de 1989-2019. D’après la cartographie du Ministère de la Transition écologique, publiée au début de l’été 2021, près de la moitié des maisons individuelles (48,5%) seraient directement concernées par les effets néfastes de la sécheresse en métropole.
Mais de quels effets parle-t-on ? La sécheresse provoque la déformation des sols, en particulier ceux argileux, touchés par le phénomène de retrait-gonflement des argiles (RGA) . Le Nord, le Centre et le Sud-ouest sont les principales zones touchées par ce phénomène. Ce RGA fragilise les maisons, provoque des fissures et peut aller jusqu’à déplacer les murs. Plus de 10,4 millions d’habitations seraient concernées par ce phénomène.
Vers une augmentation des surprimes des contrats d'habitation
Face à ces coûts croissants, la fédération professionnelle du secteur, France Assureurs, anticipe une hausse des surprimes des contrats d'assurance habitation qui pourrait être réévaluée à 18 % (contre 12 % actuellement), ce qui représente une augmentation de 25 euros sur la facture annuelle. Les surprimes d’un contrat d’assurance habitation sont la somme complémentaire que paie un assuré pour être couvert en cas d’un risque jugé plus grand à couvrir.
Pour limiter les effets néfastes de la sécheresse, un test a été lancé, depuis la mi-septembre par le secteur des assurances. L'objectif : évaluer sur une période de 5 ans les quatre types de solutions qui pourraient permettre de contrer la déformation des sols. Sur un échantillon de 300 maisons, 200 maisons ont subi des dégâts de RGA. Les 100 dernières permettront d’évaluer les solutions de prévention.