Suite à une investigation de Radio France, des soupçons d’emplois fictifs pèsent sur quatre collaborateurs de Laurent Wauquiez, président de la région Auvergne-Rhône-Alpes et candidat à la présidentielle de 2027 pour les Républicains (LR).
Présidentielles 2027 : Laurent Wauquiez soupçonné d’emplois fictifs
Emplois fictifs : quatre collaborateurs de Laurent Wauquiez soupçonnés
Soupçon d'emplois fictifs... c'est presque un baptême de feu pour tout candidat du parti Républicain à l'élection présidentielle. Une enquête du service d'investigation de Radio France, révélée ce jeudi 19 octobre 2023, soupçonne que quatre proches collaborateurs du président du conseil de la région Auvergne-Rhône-Alpes, soient des emplois fictifs. Dans les faits, qu'est-ce qui leur est reproché ? D'abord, que ces collaborateurs, tous cadres du parti des Républicains, ont effectué la majorité de leurs tâches professionnelles à Paris et non dans la région. D'autre part, que ces tâches semblent davantage avoir été axées sur la candidature à la présidentielle de Laurent Wauquiez et non sur les affaires propres au Conseil régional. Enfin, et par conséquent, que les rémunérations desdits collaborateurs sont trop élevées et non justifiées.
Les soupçons sont appuyés par les services administratifs du Conseil de la région, ce qui avait manifestement interloqué Laurent Wauquiez dès le printemps 2023, afin qu'il rende des comptes sur une certaine Nawel G, qui « ne figurait dans aucun organigramme », malgré son poste de déléguée régionale à Paris qui « n'avait aucune utilité ni contenu », et dont le départ semble depuis « avoir été acté ». Le cabinet de Laurent Wauquiez justifie le travail de ses collaborateurs du fait que « le travail d'un président de région passe évidemment par une présence sur le terrain dans la région, qui est très vaste, et également par des rendez-vous, notamment à Paris ». Mais depuis que Laurent Wauquiez a annoncé, lors de sa rentrée politique le 1er octobre 2023, « être prêt » à la bataille des présidentielles, les soupçons à l'égard de ces emplois fictifs en sont renforcés.
Quel impact pour le candidat à la présidentielle ?
Face à ces révélations, Laurent Wauquiez a immédiatement réagi et dénoncent l'orchestration des allégations à son encontre qui ont pour but de le discréditer alors qu'il envisage de se lancer dans la course présidentielle. « Cet article repose, et je le regrette, sur des informations qui sont mensongères, erronées et malhonnêtes. Je regrette que les journalistes de Radio France aient été instrumentalisés par de telles sources. Je sais que c’est devenu un sport national de diffuser de fausses rumeurs sur les élus, surtout à certains moments ».
Ces soupçons d'emplois fictifs sont une aubaine pour les partis de l'opposition qui n'ont pas tardé à réagir. « La deuxième région de France mérite mieux qu’un président de région absent. J’espère que la justice pourra faire son travail en toute indépendance sur les soupçons de quatre emplois fictifs », a ainsi scandé la députée du Puy-de-Dôme, Marianne Maximi. Le communiqué du groupe écologiste n'a pas non plus hésité à enfoncer le clou : « Après l’affaire Sitbon et les dîners fastueux, voici les soupçons d’emplois fictifs. Dans son obsession pour la présidentielle, Laurent Wauquiez semble un peu trop s’inspirer de François Fillon ».
Les suites de l'enquête apporteront les réponses qui planent autour de ces soupçons. Quoi qu'il en soit, la rumeur est lancée et ternie déjà l'image de Laurent Wauquiez.