Fabien Roussel, réélu secrétaire national du PCF, s'attire les critiques de certains élus de gauche après avoir utilisé l'expression "frontières passoires" lors de son discours d'intronisation.
Polémique pour Fabien Roussel autour de l'expression "frontières passoires"
Le mardi 11 avril 2023, Fabien Roussel, réélu au poste de secrétaire national du Parti communiste français (PCF), est sous le feu des critiques pour avoir utilisé l'expression "frontières passoires" lors de son discours à Marseille. « Ils ont signé des traités de libre-échange à tour de bras, ils ont transformé nos frontières en passoires et ouvert la France aux quatre vents, aux marchands et à la finance. Et aujourd’hui ils reviennent la bouche en cœur en nous parlant de souveraineté ».
La critique de la politique migratoire actuelle est perçue comme une remise en question de la souveraineté nationale et suscite la controverse au sein de la gauche qui y voit un vocabulaire d'extrême droite. La députée EELV Sandrine Rousseau a notamment réagi en rappelant les risques encourus par les migrants qui tentent de traverser les frontières. « Nos frontières ne sont pas des passoires mais surtout les humains qui tentent de les traverser risquent leur vie. Chaque jour » a-t-elle répondu sur Twitter.
Roussel tente de préciser le contexte de son propos
Invité sur le plateau de BFMTV, Fabien Roussel a tenté de clarifier son propos en expliquant le contexte de son expression. Selon lui « il n’y a pas de frontières pour l’argent, il n’y a pas de frontières pour les marchandises qui viennent de l’étranger et qui concurrencent les travailleurs français mais il y a des frontières pour des êtres humains qui meurent dans la Méditerranée ». Il a également affirmé que la France devrait être "plus ferme" sur l'arrivée des travailleurs migrants.
Fabien Roussel appelle à ne pas détourner ses propos : « Frontières fermées pour les réfugiés, frontières grandes ouvertes pour les marchandises et les trafics : là est le scandale ». La controverse autour de l'expression "frontières passoires" et de la position de Fabien Roussel sur l'immigration met en lumière les divisions au sein de la gauche française sur cette question sensible. Le député LR Olivier Marleix salue cette affaire médiatique : « Fabien Roussel a raison de renouer avec la position qui fut celle des communistes et d’une partie de la gauche pendant des décennies : oui, l’immigration exerce une pression à la baisse sur les salaires des Français »