Regroupement familial : la France, trop généreuse ?

Le regroupement familial, au cœur des réformes législatives françaises, soulève des questions cruciales. La France se distingue par un fort taux d’immigration familiale : 41% depuis 2005, bien au-dessus de la moyenne européenne. Ce phénomène interpelle sur les politiques d’immigration et leurs impacts socio-économiques. La récente adoption par le Sénat de la loi immigration, instaurant de nouvelles conditions pour le regroupement familial, marque un tournant vers une approche plus restrictive.

Adelaide Motte
Par Adélaïde Motte Publié le 15 novembre 2023 à 11h46
Regroupement Familial
41%Le regroupement familial représente près de la moitié de l'immigration en France

Des conditions de regroupement familial durcies en France

Les récentes modifications législatives françaises durcissent les conditions de regroupement familial : un séjour préalable de 24 mois (contre 18 auparavant), des ressources régulières et suffisantes excluant les APL et autres aides sociales, une assurance maladie obligatoire, et un niveau de français A1 exigé. L'exclusion des APL du calcul des ressources permettra au gouvernement de s'assurer que les personnes qui demandent à faire venir leur famille ont réellement les moyens de les faire vivre, et qu'elles ne seront pas à la charge des contribuables français.

Selon une récente étude de l'IFRAP, le regroupement familial occupe en France une place particulièrement importante dans le total de l'immigration, puisque 41% des immigrés viennent par ce biais. Comparativement, les Pays-Bas et le Danemark, avec des taux de regroupement familial de 22,5% et 11,8% respectivement, imposent des critères plus stricts, notamment en matière d'indépendance financière et de conditions de vie. Le Portugal et la Suède, proches des taux français, ont aussi récemment durci leurs politiques d'immigration.

Comment font nos voisins européens ?

Les autres pays d'Europe sont beaucoup plus exigeants que la France, notamment sur les conditions de ressources. Les Pays-Bas et le Danemark imposent des conditions strictes sur l'âge, les ressources financières, et l'habitation. Au Danemark, les familles doivent prouver qu'elles disposent d'un logement adéquat et verser une garantie financière de 14 000 euros, partiellement remboursable après validation de tests de langue et résidence de 10 ans.. La Suède, après des années de politique migratoire généreuse, a renforcé ses critères pour les demandes de regroupement, notamment l'âge minimum et la dépendance aux aides sociales.

Résultat de ces politiques de regroupement familial plus strictes : dans d'autres pays européens, ce sont d'autres voies d'immigration qui sont privilégiées. Ainsi, le Portugal arrive en première place pour les migrations liées à un motif de travail avec 30% des arrivées entre 2005 et 2020, contre 10,5% en France. Face à ces modèles, la France envisage d'ajuster son approche. Les députés pourraient s'inspirer des pratiques européennes pour remonter l'âge minimum, définir un revenu minimum annuel, instaurer des conditions de logement plus strictes, et envisager une voie de regroupement familial parrainée par l'employeur.

Adelaide Motte

Diplômée en géopolitique, Adélaïde a travaillé comme chargée d'études dans un think-tank avant de rejoindre Economie Matin en 2023.

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1 commentaire on «Regroupement familial : la France, trop généreuse ?»

  • Ho oui la France est trop généreuse avec les étrangers ils ont droit à tout y’a aussi toutes les associations qu’ils faut supprimer comme les aides médicales nous ont doit tout payer les moyens non pas d’aide il faut s’occuper des français avant .ses tout .y’en a marre de tout ses étrangers. Ils viennent chez nous pour profiter des aides .

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