Marine Tondelier, figure emblématique de l’écologie et secrétaire nationale des Écologistes, s’est exprimée jeudi 16 novembre sur Sud Radio. Lors de cet entretien mené par Jean-Jacques Bourdin, Tondelier a abordé des sujets cruciaux tels que la guerre en Israël, les défis de la Nouvelle Union Populaire Écologique et Sociale (Nupes), et les enjeux climatiques.
Marine Tondelier craint la mort de la Nupes
Marine Tondelier croit-elle encore à la Nupes ?
Marine Tondelier exprime sur Sud Radio ses inquiétudes quant à l'avenir de la Nupes, mettant en lumière les divisions internes et les défis idéologiques. Elle souligne que « La Nupes, c’était un accord électoral aux législatives », mais remet en question sa pérennité au-delà des mandats actuels. Ses doutes sont renforcés par les tensions internes, en particulier les divergences avec La France Insoumise (LFI) et ses figures de proue. Jean-Luc Mélenchon est en effet largement déconsidéré par la classe politique qui l'accuse de semer le chaos.
Abordant la guerre en Israël, Tondelier critique les multiples violations du droit international et humanitaire, soulignant les actions du Hamas et d'Israël. Elle met en avant la nécessité d'une réponse équilibrée et proportionnée. Par ailleurs, elle aborde le problème de l'antisémitisme, un sujet délicat au sein de la LFI, rappelant que le parti n'a pas toujours répondu aux attentes concernant cette question.
Ce qui a pu tuer la gauche
Tondelier souligne les « dérapages » au sein de la Nupes, y compris les déclarations controversées sur la guerre en Israël. Elle rappelle que la gestion de ces crises par la LFI a souvent été critiquée pour son manque de clarté sur des sujets sensibles comme l'antisémitisme. Or, l'antisémitisme est une question très importante en France, et les propos antisémites doivent être unanimement condamnés. Une voie que n'a pas suivi la France Insoumise, qui a préféré ménager une partie de son électorat, perdant ainsi sa crédibilité.
Mais l'antisémitisme et le choix d'un nouvel électorat n'est pas le seul responsable de la décrédibilisation de la gauche. Il faut également citer le réchauffement climatique, cheval de bataille du parti de Marine Tondelier. Cette dernière rappelle ainsi sur Sud Radio que « On va vers un effondrement climatique, les choses s’emballent. ». Or, si l'on ne peut nier certains changements climatiques majeurs, on ne peut nier non plus que les solutions proposées par les écologistes ont des conséquences parfois dramatiques pour le portefeuille des Français. L'exemple le plus actuel est tout simplement le prix des carburants. Si plus de la moitié du prix d'un plein est constituée de taxes, c'est parce que le gouvernement, conseillé par les écologistes, cherche à bannir la voiture des habitudes des Français. Et il arrive un temps où ces mêmes Français prennent conscience que les écologistes, qui ne sauvent pas forcément la planète, augmentent à coup sûr leurs factures.