Plan anti-tabac : la Première ministre vapote (encore) à l’AN

Ce jeudi 29 novembre 2023, Élisabeth Borne a de nouveau été épinglée par l’opposition pour avoir vapoté au sein de l’hémicycle de l’Assemblée nationale, un jour après l’annonce d’un plan anti-tabac par Aurélien Rousseau, ministre de la Santé.

Axelle Ker
Par Axelle Ker Publié le 30 novembre 2023 à 14h57
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Elisabeth Borne de nouveaux épinglée pour vapotage à l'AN

Caroline Fiat, députée Insoumise, a interpelé la Première ministre, prise, une nouvelle fois, en flagrant délit de vapotage dans l'hémicycle de l'Assemblée nationale lors du passage de la motion de censure déposée par son groupe : « Madame la Première ministre, sincèrement. Alors que le ministre de la Santé a annoncé, pour des raisons de santé publique, qu'il ne fallait plus fumer sur les plages ni aux abords des bâtiments publics. « Sincèrement, ici nous écrivons la loi. On n'est pas au-dessus des lois. Vapoter dans cette enceinte, pendant que je vous parle, est un mépris total », a déploré la députée Insoumise.

Le plan anti-tabac du ministre Aurélien Rousseau est a été présenté deux jours avant le vapotage de la Première ministre. Celui-ci durcit la réglementation qui entoure le tabac en étendant notamment les espaces anti-tabac aux plages, parcs, forêts et abords des bâtiments publics, et en augmentant le prix du paquet de cigarettes de 40 à 50 centimes d'euros d'ici à 2025. Le vapotage de cigarette électronique est bien évidemment interdit dans l'hémicycle de l'Assemblée nationale.

Un comportement récurrent, mais aucune sanction

La chef du gouvernement semble bien faire fi des règles qu'elle-même contribue à établir. L'ironie de la situation est que la Première ministre avait martelé, pendant la présentation du plan anti-tabac du ministre de la Santé, que « le sans tabac sera désormais la norme ». Les réactions n'ont pas tardé sur les réseaux sociaux, les internautes ont fustigé le comportement de la Première ministre qui voit en cela un membre du gouvernement qui se positionne au-dessus des lois.

Ce n'est pas la première fois que la Première ministre est critiquée pour son vapotage. Que ce soit au Palais Bourbon, au Sénat ou lors de réunions publiques, son usage de la cigarette électronique est devenu un sujet récurrent dans les deux chambres et sur les réseaux sociaux. En théorie, la Première ministre devrait s'acquitter d'une amende de 150 euros pour avoir vapoté au sein de l'Assemblée, mais malgré ses récidives, elle n'a jusqu'à présent, jamais été sanctionnée. 

Axelle Ker

Diplômée en sciences politiques et relations internationales, journaliste chez Économie Matin & Politique Matin.

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