Le ministre délégué en charge de la Santé, Frédéric Valletoux, a précisé les futures initiatives gouvernementales en matière de santé au cours d’un entretien avec Jean-Jacques Bourdin sur Sud Radio ce 11 avril 2024. Il a notamment évoqué la mise en place de la taxe lapin, les perspectives de revalorisation des médecins, et l’éventuel retour de l’obligation de garde pour les professionnels de santé.
Santé : la taxe lapin sera bien mise en place
La Taxe lapin : une sanction contre les rendez-vous non honorés
S’agissant de la « taxe lapin », sanction prévue pour les patients omettant de décommander leurs rendez-vous non honorés, le ministre a tenu à préciser que cette idée était à l'origine une proposition de Doctolib. "C'est Doctolib qui l'avait lui-même proposé il y a quelques mois". M. Valletoux a assuré que malgré les apparences, "toutes les plateformes vont jouer le jeu."
Il a expliqué que les plateformes de rendez-vous en ligne ont certes facilité l'accès aux consultations, mais elles ont également généré un phénomène de sur-réservation : "parfois, on prend plusieurs rendez-vous. Puis on choisit celui qui est le plus favorable. Et on oublie d'annuler les rendez-vous qu'on a pris." Ainsi, la mise en place de cette taxe vise à dissuader les patients de cette pratique et à responsabiliser chacun vis-à-vis de l’accès aux soins.
Revalorisation des médecins et retour de l'obligation de garde
En ce qui concerne la revalorisation des médecins, Frédéric Valletoux a rappelé son soutien pour une revalorisation de la consultation à 30 euros, mais il rappelle aussi que cette décision n'est pas sans contreparties. Les négociations entre l’Assurance maladie et les médecins portent également sur des engagements à prendre par les médecins pour assurer le suivi des patients en Affection Longue Durée (ALD) et la permanence des soins.
Sur ce dernier point, le ministre est revenu sur le sujet délicat de l’obligation de garde pour les médecins qui pourrait être réintroduite "dans certains territoires" qui peinent à assurer une continuité des soins. Cette obligation, supprimée en 2002, ne serait toutefois imposée qu’en dernier recours, lorsque toutes les autres options auront été épuisées : "L'État prendra ses responsabilités et pourra imposer des organisations", a-t-il conclu.
L'entretien complet est à réécouter sur Sud Radio.