La France demeure le pays qui attire le plus d’investissements étrangers en Europe. Pourtant, plusieurs défis surgissent, notamment en matière de contrôle d’entreprises et de marchés publics internationaux. Ce panorama a été fourni par Franck Riester lors d’un entretien avec Jean-Jacques Bourdin sur Sud Radio.
CETA : Franck Riester annonce un vote du Parlement
La France, championne de l'investissement étranger ?
Selon Franck Riester, " il y a un certain nombre d’entreprises, bien sûr, dont les capitaux sont détenus par l’étranger". Cependant, le ministre délégué chargé du Commerce extérieur, de l’Attractivité, de la Francophonie et des Français de l’étranger considère cela comme une bonne chose. Pour la cinquième année consécutive, la France est le pays européen qui a attiré le plus d'investissements étrangers. "C'est une bonne chose que la France accueille des investissements" , précise-t-il. Ces investissements, comme le souligne le ministre, nourrissent la croissance française.
En outre, Franck Riester note qu'après des décennies où l'Allemagne était le pays accueillant le plus d'industries, c'est désormais la France qui domine ce domaine depuis cinq ans. Il insiste sur le fait que ce n'est pas par hasard, les investissements étrangers considérant la France comme un pays où ces investissements sont rentables.
Le défi des marchés publics internationaux
Franck Riester reconnaît qu'en matière de marchés publics étrangers, la France doit redoubler d'efforts. De nombreux marchés publics mondiaux ne sont pas ouverts aux produits français ou européens, alors que l'Union européenne, elle, est ouverte à tous les pays du monde. C'est une situation qui exige du changement selon le ministre.
Par ailleurs, il souligne que la France a fait "énormément preuve de faiblesse" dans ce domaine. Il estime que l'Europe a été trop naïve en levant en 2016-2017 les barrières sur les produits chinois, ce qui a entraîné la fermeture d'usines en France. Il s'agit, selon lui, d'une faiblesse qui ne doit plus être présente.
Les élections européennes et l'ascension du RN
À l’approche des élections européennes de juin 2024, l'observation de la montée du Rassemblement National (RN) dans les sondages devient préoccupante. La situation est d'autant plus incertaine que Franck Riester refuse de donner des précisions sur la liste de la majorité. Cependant, en dépit de cette ascension du RN, le ministre "conteste formellement" que celle-ci soit le résultat de l'échec du gouvernement.
Par ailleurs, l'accord de libre échange avec le Canada, le CETA, a reçu de plus en plus de critiques, avec de nombreuses demandes pour le rejet de cet accord. Face à cela, Franck Riester annonce que le Parlement se prononcera. En effet, " il y aura un vote sur la ratification du CETA à l'Assemblée nationale", assure-t-il.
L'entretien complet est à réécouter sur Sud Radio.