Dominique Faure jette finalement l’éponge. La ministre chargée des collectivités territoriales avait dans un premier temps refusé de se désister après être arrivée troisième dimanche soir. Un exemple parfait de l’illisibilité de la stratégie gouvernementale dans cet entre-deux tour des législatives.
Législatives : sous la pression de Macron, cette ministre retire sa candidature
Fin des législatives pour Dominique Faure
La ministre chargée des collectivités territoriales et de la ruralité, Dominique Faure ne sera pas présente au second tour. Dans un message publié sur X, elle estime que le combat « contre le RN a toujours été ma boussole ». Arrivée troisième dimanche soir, au coude à coude avec la candidate d’extrême droite et celui du PS, elle a dans un premier temps maintenu sa candidature. Et pourtant, son maintien présentait un risque de faire basculer la 10ème circonscription du Lot dans les mains du Rassemblement national.
Un combat nécessaire pour « garantir ma loyauté » auprès des électeurs. Problème, ce maintien ne respectait pas la ligne très floue de la Macronie pour ce second tour des élections législatives. Ainsi, sur demande d’Emmanuel Macron et de Gabriel Attal, Dominique Faure annonce retirer « en responsabilité » sa candidature.
Une stratégie très floue dans la majorité
Cet exemple illustre à lui seul les fractures actuellement en cours au sein de la Macronie. Après la débâcle des européennes, de la dissolution et du premier tour des législatives, le navire donne l’impression de tanguer voire de couler. Une image rare depuis 2017 mais pourtant bien réelle. Emmanuel Macron rappelle à ses troupes de tout faire pour éviter que le RN dispose d’une majorité absolue.
Un message qui en cache un autre : les Insoumis infréquentables avant le premier tour, le sont désormais dans le cadre d’un barrage au RN. Une stratégie variable qui agace les pontes de la Macronie. Des personnalités comme Bruno Le Maire ou Édouard Philippe prônent un ni RN – ni LFI. L’exemple de Dominique Faure est une illustration de plus des hésitations du moment dans la majorité.