D’après Jean-Philippe Tanguy, député RN de la Somme, le budget 2025 présenté par le gouvernement « ne satisfait pas » son parti. Le débat pourrait évoluer vers l’usage du 49.3 par le gouvernement, un choix craint par le RN. L’Affaire Andy Kerbrat est également mise en avant.
Le RN critique le budget 2025 et envisage de soutenir une motion de censure
Le RN insatisfait du budget 2025
Alors que les discussions sur le budget de la France pour l’année 2025 se poursuivent à l’Assemblée Nationale, le Rassemblement National (RN) se montre insatisfait. Selon Jean-Philippe Tanguy, député RN de la Somme et invité de Jean-Jacques Bourdin sur Sud Radio, le budget « est en contradiction avec les besoins de la France et les promesses de Michel Barnier ». L’invité déplore que le gouvernement dépense « plus d’argent que le niveau de l’inflation » et crée, malgré cela, « 30 milliards d’impôts sur les classes moyennes et les classes populaires ».
Le Rassemblement National a présenté un « contre-budget » proposant « 25 milliards d’économies nouvelles » et « 10 milliards nets » à rendre aux Français. Cette proposition semble avoir été ignorée par les ministères et les « macronistes » selon le député.
L'usage du 49.3 craint et l'éventualité d'une motion de censure
Le gouvernement pourrait décider de faire passer en force le budget en utilisant l'article 49.3 de la Constitution. Cette possibilité inquiète le Rassemblement National, qui craint un sabotage du budget par les députés « macronistes » et Républicains, jugés absents dans l’Hémicycle. Leur manque de présence pourrait, selon Jean-Philippe Tanguy, permettre à la gauche de « faire passer tout un tas de taxes ». En cas d’usage du 49.3, le RN réfléchit à soutenir une motion de censure de la gauche.
Néanmoins, cette option pourrait être évitée si Michel Barnier respecte sa « promesse de justice fiscale », ce qui signifie pour le député de la Somme l’absence de désindexation des retraites, l’absence de taxes sur l’électricité et la réalisation d'économies pour rectifier les comptes publics. Le député considère la désindexation des retraites comme du « vol » et la qualifie de « spoliation ».
L'affaire Kerbrat, un exemple de l'inacceptable pour le RN
Au-delà du budget 2025, l'actualité politique est marquée par l'affaire Kerbrat. Le député LFI Andy Kerbrat, surpris en train d’acheter de la drogue de synthèse, a reconnu les faits. Pour Jean-Philippe Tanguy, « quand on a enfreint la loi, il faut se regarder dans le miroir ». Il affirme ne pas comprendre comment le député LFI peut rester en fonction.
Il déplore également la large diffusion de la drogue à tous les niveaux de la société, y compris parmi l'élite politique et économique du pays. La prise de drogue serait selon lui « banalisée » dans les grandes rédactions parisiennes, les grandes entreprises, les ministères et même l'Assemblée nationale.
L'entretien complet est à réécouter sur Sud Radio