Débat animé sur l'avenir du délit d'apologie du terrorisme et la crise gouvernementale en France
Dans un entretien avec Jean-Jacques Bourdin sur Sud Radio, le député LFI, Éric Coquerel, a exprimé son point de vue sur la proposition de loi supprimant le délit d'apologie du terrorisme et la situation politique actuelle en France. Coquerel voit ce délit comme une menace pour la liberté d'expression et qualifie le gouvernement actuel d'"illégitime".
La suppression du délit d'apologie du terrorisme sur la table
Le député Ugo Bernalicis a déposé à l'Assemblée nationale une proposition de loi visant à supprimer le délit d'apologie du terrorisme. Coquerel soutient cette proposition et explique: "Il faut le remettre là où il doit être, c'est-à-dire dans la loi 1881 sur la liberté d'expression". Il estime que ce délit est actuellement utilisé pour réprimer la liberté d'expression de syndicalistes, de partis politiques et autres.
Pour Coquerel, "la liberté d'expression est faite aussi pour, à certains moments, interpeller, choquer des gens, ne pas être d'accord avec telle ou telle analyse". À son avis, le délit d'apologie du terrorisme est utilisé à mauvais escient pour poursuivre en justice des personnalités politiques et syndicales qui ne font pas d'apologie du terrorisme.
Une crise gouvernementale en vue?
Par ailleurs, la situation politique en France est tendue. Coquerel dépeint le gouvernement actuel comme illégitime et affirme qu'une crise politique est déjà en cours. Il appelle les députés à soutenir une motion de censure contre le Premier ministre Michel Barnier si le budget 2025 est adopté par le recours à l'article 49-3 de la Constitution.
Coquerel propose un scénario dans lequel le gouvernement tombe et le président de la République nomme le gouvernement du Nouveau Front Populaire, dirigé par Lucie Castets, pour résoudre la crise. Il suggère également que le président Emmanuel Macron devrait démissionner si ce dernier refuse de laisser le Nouveau Front Populaire gouverner.
Source: Sud Radio
L'entretien complet est à réécouter sur Sud Radio