Le Parti Socialiste en quête d'un accord de non-censure avec le gouvernement: entretien avec Jérôme Guedj
Dans un entretien radiophonique animé par Jean-Jacques Bourdin sur Sud Radio, Jérôme Guedj, le porte-parole du Parti Socialite (PS), s'est prononcé sur l'éventuelle possibilité d'un accord de non-censure avec le gouvernement actuel. Ses réponses indiquent que des négociations sont en cours, mais aucun accord définitif n'est encore sur la table.
Inédite concertation politique et responsabilités partagées
« On fait quelque chose d'inédit, » a déclaré Guedj au sujet des négociations en cours entre le PS et l'ensemble des ministres de l'actuel gouvernement. Cette série de réunions marque une rupture avec les procédures passées où il n'y avait, selon lui, « aucune discussion sérieuse de fond ».
Par cette négociation, le PS cherche ce qu'il appelle un « accord de non-censure, » c'est-à-dire un consensus par lequel le parti s'engage à ne pas soumettre de veto sur les propositions du gouvernement en échange d'« avancées concrètes pour l'ensemble de nos concitoyens. » Toutefois, il précise : l'objectif final n'est pas de faire entrer le PS au gouvernement, mais de « ramener des victoires à la maison ».
Suspension de la réforme des retraites: un levier crucial
Un des sujets clés au coeur de ces négociations est la réforme controversée des retraites. Guedj a indiqué que l'objectif du PS est de « revenir sur cette satanée réforme des retraites, » voire de manière plus modérée, suspendre sa montée en puissance. Cette position nuance une possible ouverture à la discussion sur une partie du système de sécurité sociale et de retraites se basant sur un système par points, sujet qui, selon Guedj, devrait être mis sur la table des négociations.
De plus, le porte-parole a rappelé que le PS est toujours fermement opposé à un système de retraite par capitalisation, favorisant plutôt un système de répartition et plaidant pour un âge légal de départ à la retraite abaissé de 64 à 62 ans.
Hypothèse de la censure et stabilité institutionnelle
Quant à la motion de censure potentielle, Guedj a précisé que dès lors que le PS obtient des avancées significatives et remarquables qui bénéficient au pays tout en gardant son positionnement d'opposition, le parti peut « garantir une forme de stabilité. » Il souligne toutefois que cela ne signifie pas un soutien envers le gouvernement, mais plutôt un moyen « de ne pas être dans l'impasse ».
Allant plus loin, il a déclaré que le PS ne souhaite pas, par principe, censurer le gouvernement actuel. Cependant, si au terme des négociations aucun progrès n'est atteint, « l'hypothèse de la censure demeure ». La tonalité de cet entretien laisse supposer que le PS est prêt à assumer une part de responsabilité pour assurer une stabilité institutionnelle, tout en négociant pour obtenir des concessions sur des sujets qu'il juge essentiels, tels que la réforme des retraites.
L'entretien complet est à réécouter sur Sud Radio