Jean-Marie Le Pen : un hommage sous tension au cœur de Paris 

La cérémonie d’hommage à Jean-Marie Le Pen se tient ce jeudi 16 janvier 2025 à 11 heures, à l’église Notre-Dame du Val-de-Grâce, à Paris. Cette commémoration, qui succède à son inhumation le 11 janvier à La Trinité-sur-Mer, soulève des débats intenses et une attention médiatique accrue.

Des invités soigneusement sélectionnés

La cérémonie est réservée à un public trié sur le volet. En effet, Jean-Marie Le Pen a tenu certains propos qui ont attiré l'attention de personnes considérées comme controversées. Leur présence lors de la cérémonie d'hommage est particulièrement scrutée par les médias. Le Rassemblement National (RN) a donc choisi de refuser certaines de ces personnalités. Des figures telles que l’humoriste Dieudonné et l’essayiste Alain Soral sont ainsi explicitement exclues par la famille et le RN.

Parmi les invités, on note la présence de proches fidèles comme Bruno Gollnisch, député et compagnon de route historique de Jean-Marie Le Pen, ainsi qu'Alain Jamet, ancien vice-président du RN. Selon une source proche de Marine Le Pen, ce contrôle strict vise à éviter tout débordement ou association indésirable : « Les entrées seront très contrôlées par le service d’ordre ».

Une sécurité renforcée pour prévenir les débordements

Face à la possibilité de tensions, les organisateurs ont mis en place un dispositif sécuritaire rigoureux. Lors des obsèques à La Trinité-sur-Mer, un important déploiement policier avait déjà été nécessaire en raison des rassemblements d’opposants. À Paris, l’église sera également surveillée de près, afin d’éviter tout trouble causé par des militants ou des opposants au leader historique de l’extrême-droite.

Marine Le Pen a exprimé ses craintes concernant la gestion de l’événement : « Ça ne sera pas facile de gérer l’événement, ça risque d’être chaotique. » Certains opposants à Jean-Marie Le Pen souhaiteraient en effet que la cérémonie d'hommage n'ait pas lieu, tant ils haïssent l'homme politique, son héritage et tout ce qu'il représente.

Pour l'hommage à Jean-Marie Le Pen, chaque détail compte

La cérémonie religieuse rendant hommage à Jean-Marie Le Pen se tient le jeudi 16 janvier 2025, à l’église Notre-Dame du Val-de-Grâce, dans le Ve arrondissement de Paris. Ce lieu a été choisi en raison de son rattachement au diocèse aux Armées françaises, une symbolique chère à la famille en hommage au statut d'ancien combattant de Jean-Marie Le Pen. La cathédrale Saint-Louis-des-Invalides avait été initialement envisagée, mais le protocole n’a pas permis cette option, réservée aux grands officiers de la Légion d'honneur.

L’événement débutera à 11 heures et sera ouvert au public. À l'intérieur, l’assistance est limitée à 500 personnes, tandis que deux écrans géants retransmettent la cérémonie à l’extérieur pour les sympathisants ne pouvant y assister directement. La presse n’est pas autorisée à entrer, garantissant une certaine intimité pour les participants.

Parmi les invités attendus figurent Jordan Bardella, président actuel du Rassemblement National, ainsi qu’Éric Ciotti, président du groupe Union des droites pour la République. D'autres personnalités telles que Bruno Gollnisch, ancien député européen, et Jean-Pax Méfret, journaliste et chanteur, seront également présentes.

Jean-Marie Le Pen : un héritage politique et moral

Jean-Marie Le Pen, figure incontournable de la politique française, a fondé le Front National (FN) en 1972. Ce parti, rebaptisé Rassemblement National (RN) sous l’égide de sa fille Marine Le Pen, est aujourd’hui l’un des poids lourds de la scène politique française. Sa trajectoire a été marquée par des positions polémiques et une rhétorique souvent jugée provocatrice, mais également par une influence durable sur le paysage politique.

L’hommage suscite des divisions profondes. Pour certains, Jean-Marie Le Pen incarne la défense de valeurs conservatrices face à une modernité jugée dévoyée. Pour d'autres, il symbolise des discours et des idées clivantes. Ces controverses rejaillissent sur la cérémonie, où chaque invité ou exclusion devient un acte politique.