Situation humanitaire en Ukraine : l’ONU débloque 3 milliards de dollars

L’ONU face à une crise humanitaire sans précédent en Ukraine

Les Nations unies ont annoncé un appel de fonds de 3,32 milliards de dollars (soit environ 3,22 milliards d’euros) destiné à répondre aux besoins humanitaires urgents en Ukraine et dans onze pays voisins accueillant des réfugiés. Selon Tom Fletcher, sous-secrétaire général aux affaires humanitaires, cette initiative vise à soutenir plus de huit millions de personnes.
Les bénéficiaires incluent environ six millions de résidents ukrainiens affectés par la guerre et plusieurs millions de réfugiés dispersés dans des pays comme la Pologne, la Roumanie et l’Allemagne. Les priorités identifiées couvrent la sécurité alimentaire, l’accès aux soins médicaux, la fourniture d’abris temporaires et le soutien aux infrastructures civiles.

La situation en Ukraine reste critique après bientôt trois ans de guerre. Les attaques contre les infrastructures essentielles, comme l’approvisionnement en électricité et en gaz, aggravent les conditions de vie des populations, notamment en hiver. Tom Fletcher souligne également la difficulté d’assurer la sécurité des travailleurs humanitaires sur place, face à des attaques répétées contre leurs opérations.
Outre les besoins immédiats, l’ONU met en avant des enjeux de long terme. Le déminage, la réhabilitation des écoles, notamment souterraines pour protéger les enfants des bombardements, et la restauration des infrastructures figurent parmi les objectifs prioritaires pour reconstruire le pays.

Une solidarité internationale mise à l’épreuve

La visite de hauts responsables des Nations unies à Kyiv le 16 janvier 2025 témoigne de la volonté de la communauté internationale de rester aux côtés de l’Ukraine. Filippo Grandi, Haut-Commissaire des Nations unies pour les réfugiés, a rappelé que cette mobilisation reflétait une solidarité globale face à l’ampleur des défis.
Cependant, l’aide à l’Ukraine dépend aussi de l’engagement des principaux donateurs. Les inquiétudes sur une possible baisse de l’aide américaine, avec le retour à la Maison Blanche de Donald Trump, accentuent l’urgence pour l’Europe et d’autres nations de compenser d’éventuels manques de financement.

Même si un cessez-le-feu venait à être instauré, les besoins de l’Ukraine ne diminueront pas. Comme l’a souligné Tom Fletcher, la reconstruction demandera des années d’efforts coordonnés. Les infrastructures civiles détruites, comme les hôpitaux et les réseaux de transport, devront être reconstruites. Par ailleurs, le retour des réfugiés nécessitera une aide au logement et à la réintégration économique.
À noter que comme l’ONU, le Premier ministre britannique, Keir Starmer, s’est rendu à Kyiv le 16 janvier 2025. Lors de sa première visite en Ukraine depuis sa prise de fonctions en juillet, il a signé un traité de « partenariat de 100 ans » avec Volodymyr Zelensky. Cet accord inclut des engagements dans des domaines stratégiques tels que la défense, l’énergie, le commerce et la science. Keir Starmer a également affirmé que le Royaume-Uni continuerait à soutenir la sécurité de l’Ukraine après la guerre, réaffirmant ainsi son rôle clé aux côtés de la communauté internationale.