Les jours du Premier ministre Michel Barnier semblent comptés. Les oppositions sont déterminées à le faire tomber, lui et son budget 2025. Or, le texte prévoit une rallonge de plus de 3 milliards pour l’armée, et certains élus tirent déjà la sonnette d’alarme.
Censure : Barnier pourrait emporter avec lui une enveloppe de 3 milliards pour l’armée !
La censure se rapproche de Barnier : une mauvaise nouvelle pour l’armée
Le gouvernement de Michel Barnier est au bord du gouffre, menacé par une motion de censure. Cette dernière pourrait bouleverser l'équilibre des forces politiques en France. Au-delà du bras de fer institutionnel, cette crise a des implications concrètes : si le budget 2025 ne passe pas, l’armée française perdrait 3,3 milliards d’euros supplémentaires prévus dans la loi de programmation militaire.
Le Rassemblement National (RN) et La France Insoumise (LFI) se positionnent comme les fers de lance d’une opposition prête à renverser le gouvernement. Cette union de circonstance, malgré des divergences idéologiques marquées, souligne un objectif commun : dénoncer une politique qu’ils jugent injuste.
Cependant, cette alliance suscite des critiques. Le sénateur LR Cédric Perrin accuse les opposants de compromettre la souveraineté nationale. Dans une tribune publiée dans Le Figaro, le président de la commission des Affaires étrangères appelle à la raison. Selon lui, la fin du budget 2025 signifierait une baisse importante des crédits alloués aux armées, un non-sens idéologique, notamment pour certains groupes politiques comme le RN.
Les enjeux électoraux : un calcul politique risqué
Pour l’opposition, l’objectif est aussi de marquer des points en vue des prochaines élections. En censurant le gouvernement de Michel Barnier, ils espèrent attirer une partie de l’électorat déçu par la politique actuelle. Cependant, ce calcul politique pourrait avoir d’importantes conséquences sur l’emploi. Sébastien Lecornu, ministre des Armées, a rappelé que cette censure aurait des effets dévastateurs non seulement sur la défense, mais aussi sur l’industrie de l’armement et ses 200 000 emplois.
La dimension politique de cette crise dépasse les simples débats à l’Assemblée nationale. Dans un contexte de tensions internationales, une France affaiblie sur le plan militaire pourrait perdre en crédibilité auprès de ses alliés, notamment au sein de l’OTAN. Alors que les pays européens augmentent leurs dépenses militaires pour répondre aux menaces globales, une réduction des moyens français pourrait isoler le pays sur la scène internationale.