Si vous pensiez avoir « tout vu » en 2020, avec le coronavirus responsable de la Covid-19, détrompez-vous : ça ne fait que commencer. Selon un cabinet d’analyse de risque politique, le deuxième semestre 2020 sera celui des soulèvements de population. Et non, on ne parle pas du mouvement Black Lives Matter américain…
Confinement, pandémie et risques économiques
Le mouvement Black Lives Matter a certes été déclenché par une bavure policière, il n’en est pas moins symbolique des raisons qui vont entraîner des soulèvements de population : des inégalités croissantes entre les riches et les pauvres. Et ces inégalités ont été exacerbées par le confinement, qui a plus durement touché les plus pauvres, et seront renforcées par la crise économique à venir. C’est vrai un peu partout dans le monde, y compris en France où, malgré tout, la protection sociale a permis de sauvegarder les revenus grâce aux chômage partiel.
Mais le système français est loin d’être en place partout ailleurs, surtout dans les pays pauvres et en voie de développement. Selon le cabinet Verisk Maplecroft, qui a publié une étude le 16 juillet 2020, c’est tout naturellement dans ces pays que les risques de soulèvement sont les plus élevés.
Des pays fortement à risque
L’étude, repérée par le journal Les Echos, dévoile que certains pays ont de forts risques de connaître des troubles sociaux majeurs. La République du Congo, par exemple, arrive en tête. Le Nigeria ou encore l’Ethiopie devraient être également touchés. Ainsi que le Venezuela où le Covid-19 s’est ajouté à une crise politique et économique déjà présente.
D’une manière générale, selon Verisk Maplecroft, ce sont essentiellement les pays africains et d’Amérique du Sud qui pourraient voir des troubles sociaux et politiques en 2020, des pays traditionnellement déjà instables.
Mais attention : les Etats-Unis sont également concernés. La fin des aides d’Etat pour lutter contre le Covid-19 viendra s’ajouter à un chômage très important, un manque de protection sociale et une crise économique d’ampleur inédite. Les populations les plus touchées seront une nouvelle fois les minorités… les mêmes à l’origine du mouvement Black Lives Matter.