Dans une interview accordée à l’hebdomadaire Valeurs Actuelles, le candidat à la primaire de la droite et président du Parti chrétien démocrate, Jean-Frédéric Poisson, explique vouloir « en finir avec ce cordon sanitaire qui n'a ni sens ni raison d'être » autour du Front National.
« Le FN a changé, c'est incontestable »
Les cadres du parti Les Républicains sont-ils prêts à travailler avec le Front national ? À en croire les récentes déclarations de Nicolas Sarkozy, Alain Juppé ou encore Bruno Le Maire, il n’en serait pas question. Mais Jean-Frédéric Poisson, qui participera à la primaire de la droite et du centre ne semble pas du même avis. Selon lui, il est temps de « débattre et non pas discriminer en fonction d'une étiquette ». Pour le président du Parti chrétien démocrate, « le FN a changé, c'est incontestable » et « doit être considéré comme un parti comme les autres », a-t-il fait savoir dans un entretien accordé à Valeurs Actuelles.
Dans ce papier, le député des Yvelines explique pourquoi le front républicain est tout sauf démocratique. Et de dénoncer des « accords qui contreviennent aux choix démocratiques des électeurs ». « S'il faut choisir entre un candidat PS malhonnête et un candidat FN honnête, je choisirais le candidat FN », a-t-il assuré. Faut-il comprendre que le Parti chrétien démocrate serait prêt à faire des alliances avec le FN à l’occasion des législatives ? La question se pose.
Plus à droite que Marine Le Pen ?
Mais l’homme ne s’arrête pas là. Il ne cache pas sa proximité intellectuelle avec Éric Zemmour ou le maire de Béziers, Robert Ménard. « Si j'avais été électeur à Béziers en 2014, j'aurais voté pour lui, comme beaucoup d'autres adhérents LR d'ailleurs », a-t-il affirmé. Plus surprenant encore, il affiche son soutien à Vladimir Poutine « le président qu'il faut à la Russie » et à Donald Trump « malgré ses excès ».
Enfin, sur la question de l’islam, il n’hésite pas à aller plus loin que Marine le Pen : « Ce n'est pas l'islam radical qui est incompatible avec la République, c'est l'islam tout court ». Récemment, il n’avait pas caché se sentir plus proche politiquement de Marion Maréchal-Le Pen que de Nathalie Kosciusko-Moriet.