Dans une lettre ouverte adressée directement au président de la République Emmanuel Macron, 26 élus locaux demandent la mise en place d’un nouveau pacte social. Celui-ci serait en faveur des Français les plus modestes, ceux que les élus locaux côtoient au quotidien dans leurs communes.
Nouveau pacte social, responsabilité et priorités
Ils appellent notamment le président à initier une vraie politique en faveur des 10% de la population les plus modestes. Ils souhaitent aussi voir en pratique un responsable « à la hauteur de la situation exceptionnelle ».
La légitimité de leur message est accrue par leur lien : ils sont tous membres de l'Unccas, l'Union nationale des centres communaux d'action sociale. Au plus proche des réalités du terrain, ils énoncent ce que devraient être pour eux les priorités de l’année 2023 en termes de décisions sociale : l’éducation, la formation des jeunes, l’emploi et les familles monoparentales.
La place des collectivités à la table des décisions
Les 26 élus locaux font preuve d’un intérêt majeur sur un point en particulier. Il s’agit de la place des collectivités dans les décisions. Ainsi, ils réclament l’intégration des collectivités dans les discussions sur les réformes à venir du RSA et dans les groupes de préparation du projet France Travail, le successeur prévu de Pôle Emploi. Selon eux, les collectivités sont au plus proche de la situation réelle et devraient pouvoir faire partie des processus de préparation de ces projets dans lesquels ils sont directement concernés.
Enfin, ils rappellent l’importance de la transition écologique dans les contrats à venir entre collectivités et gouvernement. Parmi les élus se trouve par exemple le maire de Fort-de-France en Martinique. Appeler à une prise en compte individuelle des enjeux locaux semble donc une logique trop souvent oubliée. L’adaptation au local de directives nationales inapplicables semble faire partie du quotidien de ces maires de province. Plus de considération des collectivités et des territoires, telle semble être la motivation première des cosignataires de la lettre ouverte.