Abaya : Attal persiste, signe… et propose un uniforme

C’est l’affaire politique de cette rentrée scolaire 2023 : l’interdiction de l’abaya dans les salles de classe au collège et au lycée. Une interdiction annoncée à la toute fin des vacances scolaires et qui entre en vigueur ce lundi 4 septembre 2023, journée de rentrée des classes. Invité de RTL, Gabriel Attal, ministre de l’Éducation, persiste, signe… et va plus loin.

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Par Paolo Garoscio Modifié le 4 septembre 2023 à 11h22
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Abaya : pas de classe pour les jeunes filles concernées

La règle est désormais simple : interdiction formelle de porter l’abaya en classe. Et ce bien que ce vêtement ne puisse pas forcément être identifié. Car si le gouvernement en cible certains, force est de constater que le vêtement n’est pas défini. L’abaya n’est rien d’autre qu’une robe longue et modeste.

Si la droite, et surtout l’extrême-droite, jubilent de cette interdiction, les concernées risquent de faire preuve d’inventivité pour contourner la nouvelle règle. Voire de tenter de forcer les établissements scolaires. Dans ces derniers, des équipes dédiées aux valeurs de la République sont déployées pour expliquer la situation aux élèves et aux parents.

Une poignée d’établissements concernés par l'abaya

Reste que sur RTL, Gabriel Attal a confirmé : cette mesure ne concerne qu’une poignée d’établissements scolaires. Seuls 513, sur les plusieurs dizaines de milliers en France, devront faire face à des élèves potentiellement habillées avec ce que le gouvernement définit désormais comme un vêtement islamique. Et les règles sont claires : « une jeune fille qui se présenterait aujourd'hui dans un établissement scolaire vêtue d'une abaya ne pourra pas rentrer en classe », a confirmé le ministre de l’Education nationale sur RTL.

« En revanche, elle aura un échange avec les équipes pédagogiques qui lui expliqueront la règle. » On leur souhaite bon courage.

Un uniforme ? Attal est loin d’être contre

Gabriel Attal va même plus loin, en ce 4 septembre 2023. Il reprend la thématique d’un uniforme à l’école, assurant qu’il est favorable à l’idée. « Pas sûr que ce soit une solution miracle mais elle mérite d'être testée, lancer une expérimentation assez vite. » Le ministre devrait même donner les précisions dès l’automne 2023.


Reste à savoir si cet uniforme sera pour tous les élèves, ou uniquement pour les élèves des quartiers défavorisés. Sabrina Agresti-Roubache, secrétaire d’État chargée de la Ville, avait en effet proposé une expérimentation pour « les quartiers prioritaires », terme politiquement correct pour dire défavorisés. Une précision qui n’avait pas manqué d’être critiquée comme classiste.

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Après son Master de Philosophie, Paolo Garoscio s'est tourné vers la communication et le journalisme. Il rejoint l'équipe d'EconomieMatin en 2013. Suivez-le sur Twitter : @PaoloGaroscio

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