Alors que le Canard enchaîné sous-entendait cette semaine que l’épouse de François Fillon avait été payée avec de l’argent public pour un emploi fictif, François Fillon a affirmé jeudi 27 janvier au 20h de TF1 qu'il ne briguerait plus l'Elysée s'il était mis en examen. Dans ce cas, qui représenterait la droite pour la présidentielle ?
Cette campagne présidentielle ne sera pas de tout repos. Alors que certains pensaient que l’histoire était déjà écrite, les événements s’enchaînent et tout devient possible. Ce que l’on peut désormais appeler l’affaire Penelope Fillon a eu l’effet d’une bombe et vient rebattre les cartes dans cette course à l’Elysée. François Fillon veut être un candidat irréprochable. S’il est mis en examen dans cette affaire, il se retirera. Mais alors, qui sera désigné pour lui succéder et représenter la droite ? Avec un Parti socialiste au plus bas et un Emmanuel Macron qui avance doucement ses pions, les enjeux sont immenses pour la droite.
Pas d’opération de repêchage pour Alain Juppé
Certains ont alors pensé à Alain Juppé comme recours en cas de désistement de François Fillon. Mais pour le maire de Bordeaux, il ne serait en être question tout simplement parce qu’il imagine mal son ancien adversaire renoncer. « François Fillon n'était pas en situation de se retirer » car « il n'est pas mis en examen », a-t-il estimé, avant d’assurer qu’il était certain que le candidat de la droite allait pouvoir « poursuivre sa campagne » car « il a apporté des éléments qui sont convaincants ».
Mais si toutefois, François Fillon se sentait obligé d’abandonner la partie ? Pourrait-il se présenter comme le candidat de la droite ? « J'entends circuler ce bruit », a-t-il répondu. « La primaire a eu lieu, les électeurs se sont prononcés de la façon la plus claire et je n'ai pas du tout l'intention de me lancer dans une opération de repêchage ».
Joint par nos confrères du Figaro, l'entourage de Nicolas Sarkozy a eu la même réponse : « La question ne se pose pas, basta ! » Certains élus sont malgré tout allés voir Thierry Solère, qui avait présidé le comité d'organisation de la primaire, pour lui demander ce qui était prévu en cas d'« empêchement » du candidat élu. Ce à quoi il a répondu que rien n’était prévu et que si toutefois François Fillon devait renoncer, le parti devrait improviser.