Dans la nuit du vendredi 24 au samedi 25 janvier, la majorité de droite sénatoriale a supprimé d’un coup de plume – par un amendement à la loi de finances et avec le soutien initial de la ministre de l’Agriculture – l’Agence Bio, acteur national majeur œuvrant au développement et à la promotion des filières agricoles biologiques, dont le siège se situe au 12, rue Henri-Rol-Tanguy, à Montreuil.
Transition agroécologique : l’Agence Bio, ne doit pas disparaître !
La Majorité municipale de Montreuil s’associe aux personnels de l'Agence Bio, à la totalité des organisations agricoles et aux militant·es qui se mobilisent pour faire échec à cette suppression absurde, alors même que le contrat d’objectifs et de moyens de l’Agence venait d’être renouvelé pour 5 ans et que la Cour des comptes suggérait au contraire d’augmenter ses moyens.
Nous apprenons que la ministre a depuis fait marche arrière et appelons à être vigilants pour que cette proposition ne resurgisse pas dans le débat budgétaire.
Depuis plus de 20 ans, l’Agence Bio réunit les acteurs agricoles et œuvre en faveur du soutien et du développement de l’agriculture biologique française à travers ses missions d’étude, de coordination, de financement et de communication. Sa préservation revêt au moins cinq enjeux :
- Celui de la transition écologique, l’agriculture biologique contribuant à la lutte contre le réchauffement climatique en limitant les émissions de gaz à effet de serre, en stockant davantage de CO2 dans le sol et en protégeant les espèces et les écosystèmes terrestres et aquatiques.
- Celui de la souveraineté alimentaire, alors que les cultures en bio nécessitent moins d'importations (par exemple d'engrais de synthèse fabriqués à partir de gaz russe).
- Celui de la démocratie sociale, alors que la suppression de l’Agence n’a fait l’objet d’aucune concertation ni avec les salarié.e.s, ni avec les organisations agricoles.
- Celui de la santé humaine et du bien-être animal (le bio limitant le recours aux intrants chimiques susceptibles de provoquer des cancers ou autres pathologies).
- Celui du soutien économique aux paysannes et paysans passés en agriculture biologique, ou en transition, dont les revenus restent encore largement insuffisants. L’Agence Bio est le premier opérateur qui soutient cette filière en développement.
En période d’urgence écologique, la droite réactionnaire fait le choix de maintenir les soutiens à l’agro-industrie et de faire disparaître l’Agence Bio, mettant en péril une filière déjà fragile.
La Ville de Montreuil, qui œuvre localement en faveur de l’évolution des pratiques agricoles et d’une alimentation de qualité pour toutes et tous – à l’image du retour en maîtrise publique de la cantine scolaire ou de la création du conseil local de l’alimentation – est fière d’accueillir sur le territoire montreuillois une Agence nationale qui poursuit les mêmes objectifs.
La Majorité municipale sera vigilante à ce que ce non-sens économique, agricole et écologique ne soit pas confirmé.
Patrice Bessac, maire de Montreuil, et l'ensemble des groupes de la majorité municipale :
Montreuil rassemblée, Montreuil socialiste, Les écologistes - Montreuil écologie, Montreuil unitaire sociale et écologique, Génération.s Montreuil écologie et solidarité, Montreuil insoumise