Avant les élections européennes prévues la semaine prochaine, la semaine politique s’annonce marquée par la visite de plusieurs jours d’Emmanuel Macron en Allemagne.
L’agenda politique de la semaine du 27 mai au 02 juin 2024
La visite hautement symbolique et politique d’Emmanuel Macron
Le projet de loi fin de vie arrive à l’Assemblée nationale. Début des discussions dans l’hémicycle concernant le plus important texte sociétal du second quinquennat d’Emmanuel Macron. Mesure phare : l’arrivée d’une aide active à mourir en France. Elle serait strictement encadrée et réservée aux personnes majeures sous certaines conditions. Le texte prévoit également un renforcement des soins palliatifs partout en France. Pour le gouvernement, il s’agit d’arriver à un équilibre entre la défense de la vie et la possibilité d’avoir recours à l’euthanasie. Mais sa marge de manœuvre avec les oppositions est très faible.
Le couple franco-allemand fonctionne moins bien que par le passé. Depuis l’accès au pouvoir du chancelier Olaf Scholz, la relation Paris-Berlin bat de l’aile. Les dissensions comme sur la guerre en Ukraine ou les relations avec la Chine sont nombreuses. Pour tenter de renouer le dialogue et de faire avancer l’Europe, Emmanuel Macron débute le lundi 27 mai 2024, une visite d’État en Allemagne. Une première depuis 24 ans, preuve de l’importance du moment. La rencontre se veut très politique. Parmi les sujets : l’économie ou encore la démocratie. La visite doit se terminer le mercredi 29 mai 2024.
Les finances publiques de nouveau sur le devant de la scène
Le Sénat examine le mardi 28 mai une proposition de loi visant à encadrer les changements de sexe. Le texte, porté par le groupe Les Républicains, veut notamment interdire les bloqueurs de puberté aux mineurs. Selon LR, il faut encadrer cette pratique qui touche de plus en plus de personnes, notamment chez les jeunes. Mais le texte suscite la colère de la gauche et des associations LGBT. Elles dénoncent un texte « transphobe ».
Après la dégradation des finances publiques, le gouvernement semble avoir passé le premier obstacle. Les agences de notation épargnent pour l’instant le pays d’une baisse de sa note. Mais le vendredi 31 mai 2024, Standard and Poor's, une autre agence, doit rendre son verdict. Une baisse de la notation de la France serait un revers politique pour le gouvernement, surtout pour Emmanuel Macron. Dans les faits, cette décision n’aurait que peu d’impact à court terme. Cependant, il s’agirait d’un nouveau mauvais signal envoyé au gouvernement sur sa gestion de l’argent public.