Retailleau et les tensions Franco-Algériennes : "Monsieur Tebboune n’a qu’une chose en tête, c’est ma démission."
Dans une interview récente avec Jean-Jacques Bourdin sur Sud Radio. Le ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau, a exprimé son point de vue sur diverses questions, notamment les tensions diplomatiques avec l'Algérie, l'immigration, l'Islamisme, le sport et le port du voile, La France Insoumise, le narcotrafic, la loi sur les écoutes et le drame de Crépol.
Tensions diplomatiques avec l'Algérie
Interrogé sur les tensions diplomatiques avec l'Algérie, Bruno Retailleau a dénoncé une pression politique ciblée. "Chaque jour, je fais la une de la presse algérienne avec évidemment des articles très agressifs", a-t-il affirmé. De plus, selon lui, le président algérien, Monsieur Tebboune, souhaite lui faire démissionner de son poste, ce qu'il n'a aucune intention de faire.
Il a souligné que sa principale préoccupation est la sécurité des Français. Si un obstacle devait remettre en cause la sécurité des compatriotes, alors il considérerait de rester au gouvernement. Actuellement, il affirme que le gouvernement suit la ligne qu'il préconise.
La France en réponse à l'Algérie
Retailleau a assuré que la France agit avec mesure face aux provocations algériennes. Les intentions sont claires, la France ne souhaite pas la guerre avec l'Algérie. Des mesures ont déjà été mise en place, comme la suspension des facilités données à la nomenklatura algérienne, et l'activation prochaine de l’article 22 du Code Schengen pour renforcer les contrôles aux frontières.
Il a ensuite souligné les avantages exorbitants dont bénéficient actuellement les ressortissants algériens en France. D'une part, le regroupement familial facilité, la dispense de visa pour les détenteurs de passeports diplomatiques et un régime ultra-avantageux pour les soins accordés aux Algériens. Ces privilèges pourraient être révisés dans le cadre de la riposte graduée si l'Algérie ne coopère pas sur les questions migratoires et sécuritaires.
De nouvelles mesures en vue
Bruno Retailleau a parlé des nouvelles mesures législatives sur l’immigration adoptées au Sénat, prolongeant la durée de rétention et conditionnant certaines prestations sociales à deux ans de résidence en France. Il a également évoqué l’interdiction du port du voile dans toutes les compétitions sportives pour maintenir un espace neutre, une mesure qui serait en lien avec l’influence dangereuse des Frères musulmans dans les clubs sportifs.
Le ministre de l'Intérieur a également fait référence à la manifestation organisée par La France Insoumise contre le racisme et le fascisme. Il critique ouvertement la position de LFI, l'accusant de jouer avec l'antisémitisme. Il a également signalé des propos de Rima Hassan, membre du parti, sur la légitimité du Hamas, à la procureure de la République de Paris, au titre de l’article 40 du Code de procédure pénale.
Les défis liés à la sécurité intérieure
Retailleau a évoqué certains des défis sécuritaires auxquels la France est confrontée. Il souhaite intensifier la sécurité dans les stades de football, indiquant que certains groupes de supporters sont dans une procédure de dissolution. Il a annoncé son soutien à un amendement qui permettrait aux services de renseignement d’accéder aux messageries chiffrées comme Signal ou WhatsApp.
De plus, il soutient la création d’un nouveau délit pénal pour punir plus sévèrement les chauffards multirécidivistes. Cette mesure est en réponse à l’émotion suscitée par la mort de Thomas Alléno, fils du chef étoilé Yannick Alléno, tué par un conducteur sous emprise. Et enfin, Retailleau a évoqué le meurtre de Thomas à Crépol (Drôme), une affaire qui l’a profondément touché.
L'entretien complet est à réécouter sur Sud Radio